Ce petit bilan est fait avec le regard d'un orangeois cherchant à décrire sa ville à un étranger.
Les points positifs de notre petite ville de Province ensoleillée.
Qu'est ce que nous avons:
Vestiges romains - Arc de triomphe, Théâtre antique classés UNESCO,
Une colline St Eutrope riche en histoire et qui est un espace vert avec un point de vue magique circulaire sur l'est, le nord et l'ouest, vue plongeante au nord sur les gradins du théâtre antique.
Géographiquement, quasi à égale distance de Valence, Montpellier, Marseille 100km, on est situé sur la N7 des vacances, au croisement des autoroutes A7 et A8. Nous avons une voie ferrée, une gare TGV à 30 Km, une voie navigable, le Rhône avec un port, nous sommes à 1 heure de la mer et 45 minutes du sommet du Mont Ventoux, nous avons des vignobles prestigieux à nos portes.
La ville est traversée par un cours d'eau qui ne s’assèche pas l'été, c'est rare ici.
Il y a un petit cinéma en plein cœur de ville avec trois petites salles.
Troisième ville départementale du point de vue démographie.
On compte 10 écoles communales et deux privées, trois collèges et quatre lycées publics plus un collège et un lycée privé, une fac à 25 Km.
Le prix de l'immobilier est plutôt abordable. Les logements plutôt plus grands et plus anciens qu'en moyenne.
Du point de vue communal la dette est quasi nulle, la trésorerie forte avec plus de six mois d'avance, les écoles et les rues sont en bon état, à quelques exceptions près comme l'école Camus élémentaire. Encore que propagande? à vérifier de près...
Les points négatifs.
Un vent du nord pas piqué des vers, la cité est aussi en grande partie inondable, les digues de l'Aygues, rivière qui passe au nord, manquent d'entretien. Ce qui fait peser un peu plus ce risque et promet de belles dépenses.
En attente d'une gare multimodale, d'une déviation, d'un espace aquatique, d'un éco-quartier.
Pas de maillage cyclo, une politique d’extension de la ville immodérée et sans les services urbains ou aménagements adéquats. Le centre et les cités sont abandonnés. L’ilot Pontillac et la cité de l'Aygue en sont , dirons nous, les emblèmes. Mais ils ne sont malheureusement pas seuls... Rue du Tillet, ancien hôtel de ville maison Romane...Cette politique est caractérisée par la spéculation et la perte de l'identité provençale de la ville. Plus de 1500 logements vides. La ville achètent énormément mais nous n'avons pas d'inventaire des biens ni de leur usage le maire refuse la moindre transparence...
Le transport en commun urbain a régressé dans un premier temps dès 1995, puis a végété durant 20 ans. Il semble en passe d'être réactivé. Il n'y a pas de gare routière - bien que neuve en 1995 elle fut détruite pour des questions idéologiques au début des années 2000. Les bus se garent à cheval sur les trottoirs de la N7 devant un feu rouge, devant l'école de Pourtoules! La gare multimodale est en attente depuis 20 ans.
La déviation d'Orange est une sorte arlésienne vieille de 50 ans. Actuellement elle n'a plus lieu d'être comme telle. Une rocade serait plus appropriée puisque d'une part l'autoroute absorbe correctement le trafic poids lourds et d'autre part les terrains réservés sont aujourd'hui occupés par de nombreux logements, zones commerciales, zone etc
La Meyne véritable trame bleu rafraichissante en été n'est pas mise en valeur malgré un projet vieux de plus de 20 ans. La cause encore une histoire de pouvoir et de gros sous qui brouillent les relations avec le syndicat gérant ce cour d'eau. Il avait durant ces dernière années fort à faire, créer des basins d'orage seul, la ville concédant une participation faible 10%.
La piscine d'été -créée en1964- (quatre bassins... infrastructure de très belle facture genre parc aquatique) est fermée depuis fin août 2009, et surtout complètement détruite, salie. Orange est de fait une ville de 30 000 habitants depuis six été sans piscine publique.
A part les Chorégies, la culture est essentiellement populiste, les jeunes en sont les grands perdants. La fête médiévale créée par l'équipe en place, en 98, ne leur a pas résisté. La quatorsième en 2011 a simplement été annulée en dernière minute. Plus de fêtes foraines non plus, ni de foire, quasi pas d'animation pour les jeunes. Un nombre d'associations actives en nette diminution faute de soutien, de local qu'elles ont quasi toute perdu en 20 ans.
Pas assez d'offres commerciales diversifiées (des restos, des banques, des agences immobilières, des assurances, des cafés). Un turn-over important des petits commerces du centre ville, avec environ 60 rideaux de commerces baissés. Plusieurs rues ont vu disparaitre toute vie commerçante, comme la rue du Pont neuf. Les associations de commerçants se succèdent mais aucune n'arrive à s'entendre durablement avec la municipalité. De nombreux petits commerces genre petites restaurations, petites épiceries se développent, malgré une tentative de contrôle, mise en place par la municipalité. Une zone commerciale nord, la Violette, à l'abandon depuis 20 ans dont le pendant est deux autres zones commerciales à la queue leu leu au sud sur la N7. La dernière Orange les Vignes, inaugurée en 2010 végète en retirant à la première -du milieu des années 80- un peu de clientèle. Orange les Vignes dans le projet d'origine était une zone artisanale, située idéalement devant l'échangeur de l'A7 sud. Sans commentaire.
En centre ville, comme dans les quartiers les trafics illicites sont de plus en plus visibles. Mais on est, selon la propagande municipale d'année en année meilleur dans le domaine sécurité et surtout meilleur que les autres...avec 49 caméras...
Le très beau marché provençal qui tenait tout le cours Pourtoules en passant par le parvis du théâtre et en finissant sur le cours A BRIAND est en perte de vitesse très nette, réduit de plus de moitié. Les exigeances et déplacements intempestifs réccurants ont eu raisons de beaucoup de commerçants.
Le patrimoine et l'histoire sont très riches mais très peu mis en valeur: perte dès 1995 du label ville d'Art et d'histoire. Le musée de site, projet couplé au site Clodius a été abandonné et les locaux vendus, d'autres servant de lieu de stockage d'affiches, de cave à vin municipale ou de refuge pour les rats...
Dans le domaine touristique, l'exploitation du musée existant et du théâtre antique ont été délégués. Mais on n'a pas vu les promesses du délégataire Culture Espace se réaliser et cela en toute indifférence voire même complaisance - extension de la durée de délégation pour aménagements divers, indemnité pour perte de recettes (dénoncé par la cour des comptes). Les recettes sont faibles et au mieux stagnantes.
L'office du tourisme petit bâtiment de facture simple, esthétiquement correct, vieux de seulement 40 ans a été démoli en 2013 . A la place s'est érigé, un bâtiment d'une laideur indéniable, coût 2 M€ . Il reste vide suite à des luttes de pouvoir. Les touristes sont reçus depuis deux ans dans une petite annexe face au théâtre de moins de 20 m2 .
L'état des vestiges sur la colline a ému un nouvel Orangeois qui a réussi l’exploit de faire débroussailler le site par des bénévoles. Il essaie de relancer l’intérêt de la commune et des institutions depuis plusieurs années. Les recommandations de mise en sécurité urgentissime du site d'un premier rapport datant de 2012 n'ont toujours pas été toutes suivies d'effet.
La colline et les espaces verts en général subissent un entretien minimum dont le maitre mot est économie. Des passages piétons sont condamnées sans autre forme de procès depuis une bonne dizaine d'année. Le parcours santé, le parcours botanique n'ont jamais été entretenu. Les WC municipaux sur la colline ont été démolis. D'autres WC en centre ville sont fermés ou remplacés par des cabines à sous. Il y a un vrai manque de sanitaires publics. Une seule fleur au label "ville fleurie". La plupart des platanes ont été coupés, dans le meilleur des cas ils sont remplacés par des micocouliers. Pas un arbre dans les cours d'école de Camus élémentaire et maternelle, très peu dans celle du Castel. Au Castel la cour d'école fut réduite de moitié au profit d'un parking.
La propreté et la beauté ne sont qu'illusoires, quelques coins, quartiers mieux lotis, servent de vitrine quand d'autres restent dégradés, oubliés. L'année 2014 a vu un aplanissement des inégalités dans les tournées de ramassages des ordures ménagées gérées par l'interco depuis janvier 2014: du mieux pour la majorité, du plus passable pour une minorité. Ce ne fut pas du goût des privilégiés d’antan qui ont rechigné sur la baisse du service de leur petit coin. Avec le changement de présidence, il y a un fort risque de reprise des traitements de faveur.
Les rues sont en bon état mais pas les réseaux souterrains. Et ce bon état a coûté 80% des investissements annuels aux détriments d'autres équipements, commes les piscines, les gymnases laissés à l'abandon. Bémol pour les gymnases n'ayant plus la compétance voirie ces infrastructures seront nous dit on réhabilité... Le rendement des réseaux d'eau potable, et d'eau usée sous des rues neuves sont lamentables... Là aussi il y a semble-t-il programmation de travaux suite aux exigeances légales et à la pression de l'opposition.
La ville est cloisonnée par des hautes clôtures y compris pour les espaces publics. Il n'existe quasi aucun espace de convivialité, ni aucun banc public. A la place les retraités se sont vus offrir un pliant! Aucune maison des jeunes. La maison du troisième age a été vendue au début des années 2000, dans ses ex-murs s'est installée une pharmacie. Seule activité à l'année pour les anciens, le thé dansant mensuel.Vandalisation du cours provençal Aristide Briand transformé en rue trottoirs, parking.
Gros retard dans le tri-sélectif, en 1995, l'économie passe aussi par la suppression des bacs de tri-sélectifs, et au recours à l'incinération massive dans un incinérateur intercommunal situé quartier du Grès, en bout de course hors normes, sans filtre. Ce dernier fut fermé en avril 2002, également à l'origine de la fermeture des luttes pour le contrôle de cet outil... 2002 donc réinstallation des bacs de tri-sélectifs. Mais le nombre de point, leur nombre, leur position et les ramassages sont insuffisants, la plupart du temps ils débordent ... Cet état de fait décourage les meilleures volontés. Aujourd'hui, le taux de tri est deux fois moins performant que dans les communes de l'interco à laquelle Orange fut rattachée d'office par le préfet en janvier 2014 . Les Orangeois ne le savent pas ..."On est les meilleurs, on est les meilleurs" leur chante-t-on aux oreilles.
Les écoles restrictions en tout genre, intervenant sportif, musiques, chant, anglais fini depuis longtemps. Restauration le plus bas des pâquerettes possible, quota pour les cantine CLAE en deçà des besoins instaurant une insécurité pesante sur les parents. Les arranges Vérité titre souvent sur Orange investie pour ses écoles . Vous ouvrez le magasine en papier glacé pour constater que c'est un petit espace une classe , ou le CLAE qui a été réaménagé, coup de peinture... Ridicule mais c'est l'occasion de la photo ...
Centre aéré seul organisme qui reste mais places très restreintes et chères. Il n'y a plus de sorties pleine nature car plus d'intervenant sportifs, plus de colonie ou d'aide au départ. L'école municipale des sports n'existe quasi plus ses offres se sont réduites jusqu'au ridicule, les inscriptions sont confidentielles. La ville annonce manquer d'environ 80 places de crèche...On a un RAM depuis peu mais pas de structure d'aide à la parentalité les professionnel adressent les parents en souffrance vers la structure de Camaret!
Le chômage est plus élevé que la moyenne nationale et départementale, la population plus pauvre. La ville a diminué le nombre d'employés communaux titulaires, (suppressions des services ménage, restauration entre autres) mais emploie plus de 200 personnes en saisonniers ou en CDD sur divers postes et a délégué plusieurs services au dépend de la qualité. (cf dans les écoles le ménage, et le tout récent changement de prestataire en cours de contrat janvier 2014...lire le rapport de la chambre régionale des comptes)
L'imposition était très forte en 1995, elle tend (par une très faible baisse quasi continue des taux, baisse savamment médiatisée) tout juste au bout de 20 ans à égaler les taux des villes de même strate (qui eux ont grimpé tout aussi régulièrement.)
La ville perd des habitants, mais aussi des entreprises. Elles partent s'installer ailleurs où des zone d'activités leurs sont consacrées.
On n'en finirait plus ...
Parmi d'autres disparus: l' École nationale de police municipale, (elle était à la place de la maison du département)
Centre médico psycho pédagogique (il était avenue de la gare une belle maison de maître vendue à un particulier)
La cantine municipale (elle était à coté de la sécu à la place d'un tout récent immeuble)
Le festival de la BD,
"Le Hangar" une salle de spectacle à l'Argensol
Université populaire, MISSION LOCALE,1er REC, avec son club équestre,
Opar, le comité des œuvres sociales du personnel communal, COS du CCAS, maison pour tous la Tourre... ETC Tout le domaine culturel et social est fortement impacté...
Les associations au pain sec et asservies. Archers des Princes parti pour Piolenc.
CORC, club de rugby Orange Chateauneuf disparu, victime d'une lutte inter communale, les subventions lui ont été purement et simplement supprimés
....
D'autres associations se sont appauvris comme l'ASON club de Frouchevielle, un quartier dit défavorisé. L'ASON était un club multisports de l'origine jusqu'en 1998, puis il est devenu monosport, un club de "volley, de haut niveau" aujourd'hui.
En fait, les restrictions de subventions dont se plaignent aujourd'hui la plupart des associations dans les communes alentours, vue la baisse de la DGF, sont pour nous de l'histoire ancienne. Dans ce domaine nous avons une avance de 20 ans. Les associations restantes (1/4) vivent, plutôt survivent avec des niveaux de subventions hyper hétérogène et pour la très grande majorité surtout très bas. Le chalange est surtout pour ces dernières, d'essayer de conserver le moindre pécule, le moindre créneaux horaires, la fourniture de chaises et tables, d'anticiper les dates de réservation de salles... Tout est compliqué à Orange pour une association.
Pressions sur les associations mais aussi sur le personnel, sur les simples opposants, sur les magrébins.
La ville s'emploie à empêcher même la simple réhabilitation de la mosquée situé dans un vieux quartier. Mosquée qu'elle a fragilisé en démolissant tous les bâtiments alentours. Mosquée qu'elle stigmatise, ces abords sont volontairement un terrain vague.
Les moyens de communications communaux, les événements sont détournés à la gloire d'un nom. Ils servent également à une critique politicienne populiste permanente. Les cibles sont invariables: l'ex municipalité d'il y a 20 ans, le département, la région, l'état, l'Europe mais encore les Magrébins... La propagande est simpliste, quatre thèmes sont repris en boucle, la ville est belle, la ville est propre, les impôts sont bas et baisses, la sécurité est au top, et on est toujours meilleur que X ou Y. La ville n'hésite pas à dénoncer par panneaux interposés et/ ou nommément mettre en cause par affichages particuliers, institutions...à mettre au tribunal... censurer
Des méthodes indignent d'une démocratie.
Voilà le vrai bilan de la famille car on peut aujourd'hui à juste titre parler d'une famille. Les fils sont à la manœuvre tous les jours depuis des bureaux aménagés en mairie. La dette a zéro est un critère ridicule face aux destructions, aux investissements sans cesse reportés. Notre ville s'est appauvrie structurellement. Le retard accummulé, la dette structurelle, le patrimoine dilapidé sont des critères difficilement chiffrable mais qui pésent et péseront très lourd. Anne Marie HAUTANT, en reprenant les CA depuis 1995, a établie que les dettes contractées par la municipalité actuelle ont couté 12,5M€. Mais là non plus, les orangeois ne le savent pas. On leur a caché et cache l'existance de ces emprunts par cohérence avec les discours. La propagande proclamant que l'emprunt c'est mal...Les divers procès ont coûté et coûte très cher, pour celui de l' eau 6M€. La trésorerie bloquée sur des comptes, c'est encore une perte sèche...estimée à 1M€ par an...Le bien être perdu, le bien vivre ensemble sacrifié, les services non rendus, sont quant à eux inestimables... les conséquences de cette politique pésent et péserons très lourds sur les générations futures.