Cet été sur le chemin du Bel Enfant dans la colline des travaux ont eu lieu.
Rien dans les délibérations ne renseignait les élus sur ces travaux conséquents. Cela pique la curiosité, ce quartier précisément restant un point de mire.
C'est le réseau d'eau potable qui a été renouvelé et prolongé sur X kilomètres jusqu'à la croisée des chemins du Bel Enfant, de la Colline et de Vénissa Nord. A cette occasion ont été implantées des bouches incendies enterrées - repérable à la peinture couleur jaune sur les couvercles rectangulaires des coffres.
Rien à dire sur les bouches incendies, sinon :"enfin!" et c'est bien.
Mais il reste des questions sur la réelle finalité de ce chantier, sa maitrise d’œuvre et la pertinence de son financement.
En effet nous sommes là dans un contexte particulier, doublée d'une entrée forcée dans une intercommunalité en janvier 2014.
- Sur le plan maître d'ouvrage: Le panneau du chantier est clair, c'est le nouveau prestataire du service des eaux de la ville qui assume. Prestataire qui vient de changer, janvier 2013 pour l' eau potable, le 4 juin 2014 pour les eaux usées.
- Sur le plan du financement: Dans d'autres lieux, les enjeux étant clairs, les habitants paient encore 25 ans après au prix fort le moindre raccordements. Mais ici qui finance?
- Le nouveau prestataire? Auquel cas comment rentre-t-il dans ses frais?
- La mairie auquel cas pourquoi n'est-elle pas le maître d'ouvrage?
Intéressons nous aux enjeux .
Qu'est ce qui justifie ces travaux?
Très peu d'habitants sont desservis et nous notons aucun nouveau branchement sur le prolongement??
La seule protection du milieu naturel n'a jamais ému en près de 20 ans de règne notre prince.
Par contre:
- Un projet d'urbanisation de la colline et en particulier de la carrière, juxtaposé au quartier sensible de l'étang. Projet titanesque et contesté connu un temps sous le nom de Yétiparc puis sous celui plus enjôleur d'éco-quartier St Eutrope.
- Un projet très ancien de contournement par le sud de la ville, structurant mais délicat car passant par des milieux naturels fragiles.
Depuis quelques années par des touches plus ou moins insignifiantes et difficiles à mettre en lien par un non initié, la mairie avance ses pions.
- Au sud-ouest: La voie Pinay est réalisée
- Au sud-est : Le raccordement de la N7, du rond point de Carrefour, à la route de Châteauneuf, face au chemin de Vénissa nord, est sur le point de s’achever.
- L'adduction d'eau potable, réseaux d'eaux usées etc, sera faite prochainement sur la route de Châteauneuf jusqu'à ce nœud afin de raccorder aux réseaux la nouvelle route dans les bois au sud du quartier du Coudoulet.
- Réalisation d'un pont sur le canal de Pierrelatte démesuré en plein désert (carrière).
- L'entretien du dit canal enfin un peu mieux pris en compte, une partie en ville a été transformée en drain dans le quartier Labouche. Le restant du canal en rase campagne est juste un peu débroussaillé une fois l'an, menaçant un peu plus d'une catastrophe le quartier du Grès...
- Le financement de bassins de rétention dans les lotissements du Coudoulet ... (bassin versant: le quartier de l'étang)
- L’élargissement et réalisation de divers réseaux, chemin du Bel enfant dans sa partie débouchant sur la route de Châteauneuf, face à la caserne Labouche.
Tout un tas de "petits travaux secondaires" se mettent ainsi en place, pour la réalisation future, telle un trait d'union, de la liaison : route de Roquemaure / route de Châteauneuf, structurant le contournement sud de la ville et pourquoi pas.
Ce qui est plus gênant, ici c'est la politique d'extension tous azimuts de la ville. Le faisceau de travaux indique que fidèle à sa politique la municipalité orangeoise se prépare à jeter en pâture d'un coup aux promoteurs un certain nombre de terrains préservés jusque là, niant les problèmes de zones fragiles comme le quartier de l'étang, mais aussi aggravant le risque d'inondations sur la ville entière.
Alors qui fait quoi? qui finance quoi dans l’intérêt de qui ou de quoi? Ces questions sont intéressantes.