La Via Venaissia et la Via Agrippa, deux voies vertes pour relier Orange, Athènes, Cadix, Genève et la Méditerranée.
Comme nous l’avons dit lors de la présentation de notre dossier "Orange 2021, Capitale de la romanité", nos réflexions sont hors de toute arrière-pensée politique.
Nous invitons les Orangeois et les forces vives de la cité à les enrichir pour les faire avancer, et sommes ouverts pour en débattre avec tous ceux qui nous solliciteront.
A l'heure du changement climatique, créer des voies vertes réservées exclusivement aux déplacements non motorisés pour aller de son domicile à son lieu d’activité, c’est construire un avenir durable pour nos enfants. Penser tourisme, économie et environnement, c’est penser au développement de notre cité. Le vélo doit être l’un des vecteurs qui conjugue cet avenir et ce développement.
LES 5 OBJECTIFS DU PLAN VELO POUR ORANGE :
► Œuvrer pour que la VIA VENAISSIA traverse la ville d’Orange afin que le cœur de la capitale du Nord-Vaucluse soit relié directement à deux itinéraires européens : la VIA RHÔNA et la VELOROUTE DE LA MEDITERRANEE ;
► Faciliter l’usage du vélo en mettant en place un plan d’actions pour développer un réseau cohérent et structuré ;
► Adapter, améliorer et sécuriser les infrastructures cyclables existantes, voire les transformer en voies vertes lorsque cela est possible, afin de développer l'usage du vélo au quotidien ;
► Etablir un schéma directeur et maîtriser le foncier ;
► Réaliser des opérations concrètes et des grands projets symboliques.
LES 5 POINTS FORTS DU PLAN VELO POUR ORANGE :
► Prolonger la VIA VENAISSIA pour rejoindre la VIA RHÔNA, en allant de Jonquières au bord du Rhône, en passant par la clinique du Parc, la colline Saint-Eutrope et les berges de la Meyne ;
► Créer la voie verte Via Agrippa de la colline Saint-Eutrope à l’Arc de Triomphe, en passant par le lycée de l’Arc ;
► Créer des voies cyclables sécurisées pour relier la gare, le centre-ville, les collèges Saint-Louis et Barbara Hendricks : Via Stazione, Via Centro, Via San Luigi et Via Studenti.
► Profiter des opportunités pour aménager des circuits cyclables de voies vertes : Boucle de l’Argensol et Boucle des Crémades.
► Adapter le réseau cyclable pour desservir les quartiers du Coudoulet, de Nogent, du Jonquier et de Fourchesvieilles.
LES GRANDES DEFINITIONS :
® Une bande cyclable est un morceau de chaussée réservée aux vélos. Non isolée de la route classique, elle est simplement délimitée par une bande blanche.
® Une piste cyclable est une double-voie cloisonnée par une bande blanche, réservée aux vélos et aux piétons. Elle est matériellement séparée de la circulation motorisée par une bordure ou un terre-plein.
Mais attention, un cycliste peint en blanc sur une chaussée ne suffit pas à faire une piste cyclable, souvent trop étroite, semée d’embûches et de poteaux plantés en plein milieu d’un cheminement qui disparaît sans crier gare !
® Une Voie Verte est un aménagement en site propre de 3 à 5 mètres de large, équipé, sécurisé et réservé à la circulation non motorisée. Elle est destinée aux piétons, aux cyclistes, aux rollers, aux personnes à mobilité réduite et aux cavaliers. Elle facilite le tourisme, les loisirs et les déplacements de la population locale. C’est ce qui se fait de mieux !
Mais, il ne suffit pas de faire, encore faut-il bien le faire. Barrières mal placées et chicanes trop serrées gênent le passage des vélos. Pourquoi mettre de tels dispositifs alors que les voies vertes sont inscrites dans le Code de la route ? Dans la plupart des cas, des panneaux de signalisation routière et un bon marquage au sol sont largement suffisants !
® Une Véloroute est un itinéraire cyclable de moyenne et de longue distance réservé aux déplacements quotidiens et au tourisme. D’intérêt touristique, elle emprunte les pistes cyclables, les voies vertes et les routes à faible trafic pour proposer un parcours sécurisé, balisé et adapté aux cyclistes de tout niveau – si possible d’une déclivité limitée à 3 %. Elle est linéaire, continue, jalonnée, sécurisée et incitative.
® Un circuit local balisé est un itinéraire vélo empruntant des routes à faible trafic, allant du très facile au très difficile.
LES GRANDS ITINERAIRES EUROPEENS :
La Via Rhôna est une véloroute qui reliera à terme le lac Léman à la mer Méditerranée, de Genève à Port-Saint-Louis-du-Rhône, en passant sur les bords du Rhône. L'itinéraire est toujours en cours de définition sur certains secteurs, notamment au sud de Pierrelatte. Plusieurs solutions existent, mais une semble tenir la corde pour relier Lamotte-du-Rhône à Orange et Avignon.
Actuellement, un tronçon de voie verte relie le plan d’eau Li Piboulo de Piolenc à l’usine-écluse de Caderousse. Une autre voie cyclable connecte cette même usine au village de Caderousse. Mais, il semblerait que cette dernière soit hors des options de la Via Rhôna. Des travaux d’aménagement en site propre se poursuivent à Lamotte du Rhône, ainsi que de Mornas à Piolenc.
Les adeptes du vélo VTC savent que la berge de la rive gauche du Rhône permet de se balader sans être gêné par les voitures. De l’usine-écluse de Caderousse, il est aisé de rejoindre l’île de la Barthelasse à Avignon en passant à proximité de l’île des Brotteaux, de la halte fluviale et du château de l’Hers à Châteauneuf-du-Pape, puis en traversant l’île de l’Oiselet à Sorgues et le barrage de la centrale de Sauveterre. Sur ce circuit non balisé, le seul point noir se situe au niveau de la traversée de la route de Roquemaure, tout près du pont suspendu. Un passage souterrain pourrait être la solution. Plus loin, le passage du barrage de Sauveterre devra se faire, à terme, sur une passerelle indépendante pour satisfaire la règlementation.
La Véloroute de la Méditerranée planifiée pour relier Cadix, Perpignan, Menton et Athènes, rencontrera la Via Rhôna à Beaucaire.
LES ITINERAIRES VAUCLUSIENS :
La Véloroute du Calavon reliera à terme Cavaillon, Apt, Saint-Martin-de-Castillon et Forcalquier. Réalisée en grande partie, elle s’intègre au tracé de la Véloroute de la Méditerranée.
La Via Venaissia est une véloroute programmée pour assurer la liaison Orange, Carpentras, L'Isle sur la Sorgue. Réalisée de Jonquières à Carpentras, elle aura une connexion avec la Véloroute du Calavon, à hauteur de Robion. Au nord, après Jonquières, deux tracés sont possibles pour relier la Via Rhôna. Le premier passe par Courthézon et Châteauneuf-du-Pape, le second par Orange et Caderousse. Pour l’heure, ces tracés contournent le cœur de la ville d’Orange !
La Direction Régionale de l’Environnement fait figurer sur son schéma simplifié des véloroutes et voies vertes en PACA, une véloroute maillée sur la Via Venaissia. Cette voie devrait relier à terme, Orange à Roaix. Puis elle rejoindrait d’un côté, Vaison-la-Romaine et Buis-les-Baronnies, et de l’autre, Saint-Maurice-sur-Eygues et Sahune.
En plus de la Via Rhôna, de la Via Venaissia et de la Véloroute de la Méditerranée – appelée localement Provençale ou Véloroute du Calavon –, la région Sud a adopté deux autres grands axes qui restent à affiner : la Transalpine de Marseille à Briançon par Manosque et le Val de Durance, et la Littorale de Nice à Port-Saint-Louis-du-Rhône par la côte méditerranéenne.
LES ITINERAIRES BALISES DU PAYS D’ORANGE :
Trois circuits balisés existent autour d’Orange sur des routes à faible trafic qui n’incluent aucune piste cyclable ni voie verte :
® D’Orange à Orange, en passant par la passerelle de l’Aygues, Piolenc, Sérignan-du-Comtat et le chemin des Parties ;
® D’Orange à Orange, en passant par la route des Princes, Caderousse et le chemin de l’Arnage ;
® D’Orange à Orange, en passant par Châteauneuf-du-Pape et Courthézon.
LES ITINERAIRES ORANGEOIS EN DEBAT :
Prolonger la Via Venaissia jusqu’à la gare d’Orange fait l’unanimité. Par contre, les avis divergent sur son prolongement jusqu’à la Via Rhôna.
Les collectivités territoriales projettent une traversée du centre-ville d’Orange, de la gare à la passerelle de l’Aygues dite du Jonquier, utilisant un circuit local balisé fait de bandes et de pistes cyclables, mais aussi de rues où circulent des automobiles.
Pour relier la Via Rhôna, elles ont établi un autre circuit balisé de la passerelle du Jonquier au plan d’eau Li Piboulo de Piolenc en utilisant les délaissés des canaux d’arrosage.
Deux autres tracés balisés comprenant une partie commune du Théâtre Antique au chemin des Terracles, sont projetés : le premier vers Caderousse par la route de la Lusignane et le second vers Châteauneuf-du-Pape par le chemin de la Rose Trémière et celui de la Gironde Ouest.
Afin de trouver un cheminement doux, un quatrième itinéraire se propose d’utiliser le foncier disponible de l’ancien canal de Grange Neuve. Il permettrait de réaliser une voie verte en site propre d’Orange à Caderousse en passant par le chemin du Planas de Meyne et celui de la Tomasse.
Notre groupe de réflexion a choisi un cheminement plus utile à la quotidienneté des Orangeois, au tourisme et à l’économie de la cité en prolongeant tout simplement la Via Venaissia, de la déviation de la RN7 au bord du Rhône. Il propose d’utiliser l’emprise délaissée du canal de Pierrelatte et les berges de la Meyne. Ce tracé en site propre, entièrement fait de voies vertes, a l’avantage de desservir la gare, le collège de l’Argensol, la clinique du Parc, la colline Saint-Eutrope et le cœur d’Orange.
LE RESEAU DU PLAN VELO POUR ORANGE :
La Via Venaissia intègre la traversée d’Orange, de la future passerelle de la déviation de la RN7 – proche de la gare, au bord du Rhône. Du moins, c’est la proposition de notre groupe de travail.
Le tracé de la Via Venaissia : Pont de la déviation RN7 ; avenue des Crémades ; bord de la Meyne ; route du Parc ; délaissé du canal de Pierrelatte ; Clinique du Parc ; délaissé du canal de Pierrelatte ; traversée de la RN7 ; délaissé du canal de Pierrelatte ; rue de l’Etang ; traversée de la Colline Saint-Eutrope ; rond-point Antoine Pinay sud ; route de Roquemaure ; pont de l’A7 ; chemin de Courtebotte ; berge droite de la Meyne ; au niveau de Miémart, aller droit vers le Château de Montfaucon pour rejoindre la berge gauche du Rhône et la Via Rhôna ;
Les passages difficiles :
® Pour arriver à Orange et comme cela est le cas dans beaucoup d’autres lieux, il suffit de longer la voie ferrée en activité ;
® Pour traverser la voie ferrée, la meilleure solution est la construction d’une passerelle intégrée au pont de la future déviation de la RN7 ;
® Pour traverser la route nationale 7, la seule solution est l’implantation d’un feu rouge ;
® Pour traverser l’autoroute A7 au niveau du pont de la route Roquemaure, il suffit de sécuriser l’entrée de la ville en rétrécissant la voie destinée à la circulation automobile, et en rendant de l’espace aux piétons et aux cyclistes (si nécessaire, construire une passerelle en encorbellement accrochée au pont) ;
® Pour traverser la colline, il faut trouver l’itinéraire présentant la déclivité la plus faible ;
® Pour traverser l’autoroute A9, il suffit d’utiliser un franchissement sous voie réservé au passage de la Meyne et de construire une passerelle sous ce pont, en surplomb de la rivière) ;
La Via Agrippa : C’est presque le tracé de la route romaine, du moins en ce qui concerne le point de départ et le point d’arrivée ! En grande partie, c’est aussi une piste cyclable qu’il faut aménager en voie verte du rond-point Antoine Pinay sud à l’Arc de Triomphe.
Le tracé de la Via Agrippa : Rond-point Antoine Pinay sud ; avenue Antoine Pinay ; avenue du 18 juin 1940 ; avenue des étudiants ; Lycée de l’Arc ; avenue des étudiants ; rue du Bourbonnais ; avenue Maréchal De Lattre de Tassigny ; Arc de Triomphe ;
Les maillages de la Via Venaissia et de la Via Agrippa :
® Via Stazione : Via Venaissia ; route du Parc ; Collège de l’Argensol ; avenue Jacques Imbert ; avenue de l’Argensol ; Gare d’Orange et Centre-Ville par l’avenue Frédéric Mistral ;
® Via San Luigi : Via Venaissia ; rue de l’Etang ; Collège Saint-Louis ;
® Via Centro : Via Agrippa ; bords de Meyne, de l’avenue du 18 juin 1940 au cours Aristide Briand ; cours Aristide Briand ; Centre-ville ;
® Via Studenti : Via Agrippa ; rue du Limousin ; Collège Barbara Hendricks.
Ces appellations qui sonnent l’italien se calquent sur une terminologie régulièrement employée. Mais l’utilisation de noms français ou occitans peut être envisagée.
Les boucles cyclistes au départ de la Via Venaissia et de la route du Parc :
En les aménageant, plusieurs pistes cyclables existantes sur de grandes longueurs peuvent facilement intégrer des circuits de voies vertes :
® Boucle de l’Argensol : liaison par la route du Parc ; avenue du Général Raymond Lorho ; rive gauche, puis rive droite de la mayre de l’Argensol ; avenue de l’Argensol ; avenue du Général Raymond Lorho ;
® Boucle des Crémades : route du Parc ; avenue Jacques Imbert ; avenue des Courrèges ; rue des Crémades ouest ; route du Parc ;
LE MAILLAGE DES BANDES ET PISTES CYCLABLES ORANGEOISES :
Orange, comme beaucoup de villes, dispose d’un réseau assez hétéroclite de bandes et de pistes cyclables construites au gré du renouvellement des chaussées et de l’ouverture de nouvelles voies. La mise en place d’un plan vélo et la création de grands axes permettraient des interconnexions avec plusieurs quartiers de la cité.
Il est ici difficile de faire l’inventaire exhaustif de ces pistes. Néanmoins, à première vue, l’association de certaines légitimerait de les intégrer à un véritable réseau.
Pour Orange, au départ de la Via Venaissia, deux circuits pourraient respectivement desservir les quartiers sud et ouest, celui du Coudoulet par la route de Châteauneuf-du-Pape, et celui de Nogent par l’avenue Charles Dardun ou l’allée Ambroise Croizat.
Pour les quartiers nord et ouest, au départ de la Via Agrippa, deux autres circuits sont à retenir : celui du Jonquier au départ de l’avenue Charles de Gaulle ou de la rue du Bourbonnais, et celui de Fourchesvieilles par la rue Alsace-lorraine.
HAUTE QUALITE DE SERVICES POUR LES VOIES VERTES ORANGEOISES :
® Aménager l’espace pour favoriser le tourisme et l’économie, mais aussi pour répondre aux attentes de balades en famille, sorties sportives ou déplacements professionnels ;
® Valoriser les territoires traversés et les abords des relais cyclistes en plantant des arbres d’alignement à hautes tiges, à feuille caduques, et en aménageant des espaces verts ;
® Soigner la signalisation routière, les repères kilométriques et l’éclairage public ;
® Séparer les cheminements cyclistes et piétons ;
® Offrir un très haut niveau d’accessibilité, de confort, de sécurité et d’entretien ;
® Sécuriser les intersections et les fins de voies par de larges plateaux traversants ;
® Marquer les entrées et les sorties avec un panneau de signalisation et un revêtement adéquat, de nature et de couleur différentes ;
® Offrir des services spécifiques aux locaux et aux touristes : lieux d’accueil, de repos et de services (bancs, sanitaires, fontaines d’eau potable, aires de pique-nique, corbeilles à déchets, garages à vélos sous surveillance vidéo et zones de stationnement équipées d’arceaux antivols), carte et signalétique des voies cyclables, site internet et topo-guide ;
® Implanter ces lieux d’accueil en tenant compte des transports publics et des lieux symboliques tels que des moulins réhabilités ou autres.
LES PARTENAIRES ET LES FINANCEURS POTENTIELS :
® L’Union Européenne, l’Etat Français, la Région Sud et le Département du Vaucluse ;
® La Compagnie Nationale du Rhône et le Syndicat de la Via Venaissia ;
® La Communauté de Communes des Pays de Rhône et Ouvèze et les villes d’Orange et de Caderousse.