Ces dernières semaines, la réalité a de nouveau frappé avec dureté les tenants du mondialisme, optimistes béats qui nous avaient promis monts et merveilles, richesses infinies et croissance éternelle. Après le terrorisme, l’insécurité globale, les crises financières, la destruction systématique des frontières et la libéralisation absolue et incontrôlée des échanges ont accouché d’un nouveau monstre : l’épidémie mondiale.
Comme chaque fois que nous sommes confrontés à l’inconscience et l’incurie de nos dirigeants, nous réagissons avec bon sens, calme et efficacité. La sécurité matérielle fut une réponse à la tranquillité des Orangeois ; la coopération et la préparation seront notre réponse aux alarmes d’aujourd’hui.
Ainsi certains nous ont interpellé sur l’action de la commune contre l’épidémie qui semble se répandre et je veux d’abord rassurer mes concitoyens : l’épidémie, si elle a touché la France, semble encore très circonscrite dans notre pays.
Ensuite il faut rappeler que la Santé est une compétence de l’Etat : les hôpitaux, les distributions de médicaments, les confinements et quarantaines sont réglés, réglementés, décidés par l’Etat et, concrètement pour le Vaucluse, par la préfecture. Ce n’est donc pas notre compétence mais les Orangeois sont notre responsabilité et je veux redire notre souci du bien de chacun qui passe donc par une coopération entière et parfaite avec les services de l’Etat.
Concrètement la coopération communale ne se fera pas dans le désordre et la panique, au gré des alarmes, mais elle est prévue et planifiée par les services publics avec beaucoup de bonne volonté, d’engagement et de sens du service depuis plusieurs années. Plus précisément, voici ce que nous avons fait et que nous pouvons faire :
LA COOPÉRATION ENTRE LES AUTORITÉS
La mairie s’attache à entretenir de bons rapports, réguliers, avec les autorités civiles, militaires, médicales, …
En fait tous les services de l’Etat sont en contact régulier avec le maire, son équipe et les services municipaux. Aujourd’hui encore, je rencontrais le directeur de l’hôpital d’Orange afin de maintenir ce contact cordial qui permet d’être plus efficace en cas de nécessité.
Pour répondre à l’inquiétude qui pourrait apparaître ces derniers jours, j’ai également adressé une lettre à la préfecture, rappelant les dispositions prises et la coopération totale de nos services, notamment par les plans de sauvegarde.
LE PLAN COMMUNAL DE SAUVEGARDE
La commune a toujours fait face aux aléas météorologiques, humains ou médicaux grâce à la préparation méthodique d’un plan communal de sauvegarde.
Ce « PCS » a pour objectif de répondre à toutes les urgences possibles en appliquant les consignes préfectorales, en avertissant et accompagnant les populations civiles, en mobilisant toutes les ressources du territoire pour répondre à l’urgence.
Dans le cadre d’une épidémie éventuelle, le PCS se tient donc prêt, en cas de nécessité et seulement sur ordre de la préfecture, à mobiliser les services. En prévention et sans alarme inutile, j’ai demandé à mes services d’équiper le « PCS » de masques médicaux et de liquide antibactérien. Mais le cœur d’action est la mise à disposition de ressources matérielles et humaines : le matériel médical ne peut être prévu par la mairie, il est de la compétence exclusive de l’Etat.
LE PLAN DE GESTION DE CRISE
Ce dernier outil dont dispose les services territoriaux est élaboré cette fois au niveau de l’intercommunalité : le « PGC » est une cellule de « commandement » permettant d’organiser la coopération entre les plans communaux de sauvegarde et la préfecture sur l’ensemble du territoire. Ainsi, en cas d’urgence, les communes ne sont pas isolées, la préfecture n’a pas à se multiplier mais la CCPRO coordonne les actions afin d’être efficace et de répondre précisément aux besoins.
Ainsi, la mairie ne peut se substituer à l’Etat et n’a aucun moyen d’action contre une épidémie mais est toujours prête à se mettre à la disposition des services compétents pour apporter son aide efficace et entière. Les rapports entretenus de longue date avec les autorités nous assurent une coopération et une communication efficace pour travailler au bien de tous.
Enfin, je tiens à vous rappeler que la situation n’est pas alarmante et qu’aucune consigne de confinement ou simplement de prévention particulière ne nous a été transmise. Je sais les responsables de santé très attentifs aux évolutions et aux signes mais rien n’indique que nous devrions nous alarmer aujourd’hui