Un PLU ce n'est pas rien. Au conseil ce vendredi 27 octobre 9h du matin, premier dossier, devait avoir lieu un débat concernant l'arrêt de la première révision du PLU, soit des projets sur les 10 ans à venir de la ville d'Orange. Or les élus d'opposition au conseil municipal, s'étant trouvés, sans documents papiers, puis avec un lien internet fourni seulement lundi 23 (soit uniquement après leur demande du vendredi 20 à 11h), avec une mise à disposition très contraintes des documents papiers au service juridique "horaire des bureaux fermés le vendredi midi" etc, on ne pouvait que s'attendre à une mise en avant par les élus de cette obstruction à information due à des élus du conseil, à l'insécurité juridique qu'entraine une telle procédure, sur la délibération arrêtant le PLU... Et cela ne pouvait que pas plaire.
Cependant les débordements très excessifs du conseil municipal d'hier nous laisse pantois.
Comment un édile 75 ans, expérimenté, maire depuis 22 ans peut-il, à ce point, manquer de sang-froid, de jugement, de distance?
Pour ceux qui n'ont pu assister au conseil, que s'est il passé?
Le conseil, avec les élus d'opposition n'a duré qu'une heure, à laquelle on peut ajouter une heure de plus, une fois les quatre élus d'oppositions partis.
C'est très précisément dès la première phrase après les interventions des quatre élus sur l'arrêt du PLU que l’édile a choisi de faire son dérapage verbal pour une broutille.
Le maire: "Vous aviez droit à trois minutes chacun, ça fait 40 minutes que vous parlez"
C BADINIER, montrant l'enregistreur mais aussi tous les élus d'opposition:" Ce n'est pas vrai1, c’est impossible, le conseil a commencé, il n'y a que 34 minutes! "
Le maire en l’espace d’une minute répètera crescendo jusqu'à hurler quasi hystérique: "c'est moi qu'ait la parole! C'EST MOI QU'AIT LA PAROLE, C'EST MOI QU'AIT LA PAROLE"... Puis: "je lève la séance"...à la 35ème minute de conseil.
A la reprise après cette interruption , il y a eu encore cinq minutes d’escarmouches, avec un maire debout hésitant, simulant un nouveau départ. - Celles-ci à propos de prétendues mise à disposition du PLU "faite dans le respect de la loi", de vol de documents, de plainte à la police, de faute professionnelle d’une fonctionnaire, de sanctions à la même fonctionnaire, d’appel à la police pour faire sortir l’opposante, (police est bien arrivée jusque dans le hall), de menaces de lever la séances, le tout parsemé de qualificatifs injurieux... - donc le maire finissant par se calmer, s'assoir, a annoncé boudeur: "on répond plus". Défendu par un pathétique D SABON...
Sans plus de façon, il a fait voter l'arrêt du PLU...
Puis le conseil s’est poursuivi sur cette même matrice. Lecture de la délibération, questions remarques des élus d'opposition -voire avec refus de prise de parole de l’opposition- puis vote... donc sans aucun débat/réponse. Il boudait...
Au point 4, soit la délibération attribuant deux subventions très très attendues au centre social Pierre ESTEVE, deux de 10 000€; une versée en novembre et l'autre en décembre (soit en toute fin d'année et au lieu des 40 000€ annuel promis et inscrits au contrat de ville) nouvel incident programmé. F HALOUI, rangeant ses affaires, explique qu’elle vote pour les subventions et qu'elle s’en va en signe de protestation sur le déroulé antidémocratique du conseil, il n'y a plus de débat, imposé par l'édile.
Aussitôt sans même entendre/comprendre cette intervention, le maire comme saisissant n’importe quel prétexte, s’écrit : Et bien vous n’êtes pas d’accord on supprime la délibération, le centre social peut vous remercier. Tout content de son effet. Ceci fut repris en boucle par plusieurs élus dont madame Galmard qui applaudissant joyeuse, redira plusieurs fois, s'adressant à l'élue sur le départ, on le fera savoir au centre social que s’ils n’ont pas la subvention, s’est votre faute...
Devant autant de mauvaise foi, de cynisme, de refus de parole -dossiers suivant 6, 7, 8, 9 refus des interventions- l’ensemble des élus d’opposition, Anne Marie HAUTANT, Christine BADINIER, Gilles LAROYENNE ont alors eux aussi décidé de quitter la séance du conseil 10h à peine passée.
Ils ont attendu en bas de la salle du conseil, pour discuter du pathétique cinéma, de la tragicomédie qui venait de leur être joué.
Dans la salle du conseil ne restait que quatre délibérations et demi à lire et voter entre soi cela aurait du aller vite. Sauf que, sans plus aucune voix pour le contrarier, l'édile s'est alors permis d’assommer l’assemblée restante d’une de ses longues et indigestes mensongères litanies durant plus d’une demi-heure. Puis finir tranquillement le conseil, en ré-incluant la délibération retirée; la subvention au centre social...
A noter, dans les fonctionnaires présents derrière les élus de la majorité, en début de conseil puis en fond de salle des la première interuption de séance dans l'entre porte -le poste du fils Yann BOMPARD, bien présent-, comme s’ils se demandaient s’ils devaient restés ou non, trois nouveaux, deux barbus et le tout jeune doctorant en histoire moderne Bastien Gorse… Ils ont été généreusement servis pour leur premier conseil. A savoir... s'ils ont le loisir de faire la part des choses... pas sûr qu'ils restent...tous.
1 Pour le premier dossier sur le PLU, les quatre élus présents sont intervenus. F HALOUI 7 minutes, Gilles LAROYENNE 3 minutes 30, Christine BADINIER 4 minutes 30 et Anne marie HAUTANT 10 minutes. Total 25 minutes pour faire des remarques sur les projets inscrits ou absents dans le Plan Local Urbanisme pour les 10 ans à venir. Il nous semble qu'ils ont été largement concis vis à vis de tout ce qu'il y avait à relever de discordant , illogique, non conforme avec les exigences légales déplacements, économie d'eau, de terre, d'espace, traitement des déchets... dans cette révision du PLU. D'un sens c'est dommage pour eux pour les Orangeois parce qu'ils auraient pu en permettant un vrai échange corriger leur PLU ou non mais au moins profiter des pointages analyses faites...