Il y a eu encore des soucis avec un prestataire de service. Ce coup-ci, celui de la fourniture, du transport et de la livraison des repas pour les cantines scolaires et les accueils de loisirs: Le marché a été dénoncé, soit cassé.
Voici en substance l'introduction ci dessus et la suite de l' intervention ci-après de Christine BADINIER en conseil ce 9 nov 2018.
Un marché passé pour 4 ans -2017 à 2020-, par une délibération du 18 nov 2016. Une délibération durant laquelle les élus de la majorité avaient raillés la minorité avec des déclarations sur l’introduction mirifique de "bio", un choix de bon élève ? Puff plutôt une estampille "obligation légale" minimaliste.
Pour nous ce qui est arrivé soit que le maire soit obligé de dénoncer avant terme ce marché n'est pas étonnant.1 Le mécanisme étant toujours le même, le choix du prix le plus bas. Le système s'est doublé d'une incompréhensible baisse à chaque nouveau marché. 7 marchés successifs entre 2001 et 2016. Il était évident que cela finirait ainsi.
Des soucis techniques, de livraison etc. "A tel point qu'on a dû le dénoncer", dixit vous-même M le maire en commission des finances, vous rajoutiez faussement contrit "les pénalités étaient devenues plus importantes que le coût du service"...(une entreprise mis a genoux ? comme celle de la fourniture de mobilier scolaire les pénalités étaient plus importante que la somme totale de l'achat. ça ne le regarde pas tant pis pour eux)
La restauration scolaire résume à elle seule toute votre politique votre gestion qui ne jure que par le service le moins coûteux. Tant pis pour la qualité, la longévité de l'investissement. Tant pis pour la "Terre". Tant pis pour les entreprises locales, les producteurs locaux, (ce en complète contradiction avec vos belles paroles et conférences sur votre localisme, supposées défendre le travail et les productions locales). Tant pis pour les administrés. Ici des enfants... Tout ce qui prime c'est l’esbroufe, la com, le coup immédiat, le sentiment d'être plus malin, d'être gagnant, le paraître, le m'as tu vu, voir plus simplement la campagne électorale permanente pour vous maintenir au pouvoir. Tout ceci au détriment de travail sincère et soucieux de l’intérêt général, de la vraie bonne et vertueuse gestion.
Donc nos prestataires de services sont choisis au plus raz des pâquerettes possibles. La cantine des plus jeunes ne dérogeant pas au système. Je rappelle l’historique. En partant d’une régie propre une cantine communale, l’exploitation des locaux avait été confié à un prestataire privé qui comme l’avait dénoncé la CRC, en profitait pour des prestations privées hors contrat, et vous vous laissiez faire... nous sommes passés en 2001 à une externalisation de cette prestation, via une délégation de service public,-les bâtiments de la cantine communale qui était à coté de la sécurité sociale ont été vendu- De 2001 à 2017 la cantine c’est une DSP tenez vous bien pour la fourniture, le transport et la livraison des repas qui coûte en
2001
|
2002
|
2005
|
2008
|
2011
|
2013
|
2017
|
2.44€ TTC
|
2.33€ TTC
|
2.29€ TTC
|
2.26 € TTC
|
2.26€TTC
|
2.24€ TTC
|
2.32€ TTC
|
Pas moins de 7 marchés conclus. Le plus stupéfiant c’est que le coût d’un repas de 2001 à 2017, 16 ans durant il ne fait que diminuer. Comme si on avait choisi de payer moins le producteur, ou payer moins le salarié, comme si on demandait moins en qualité et quantité... Effectivement il n'y a pas de miracle, il faut bien que quelqu'un paie.
La CRC sur son rapport de 2010 dressait elle même cette liste du cout du repas et vous reprochait monsieur le maire de ne pas contrôler; évaluer la prestation. En soit de vous moquer de ce qui se passe dans l’assiette des mômes du moment que ça coûte peu.
Et aujourd'hui vous avez durant la commission d'appel d'offre de nouveau choisi le moins disant. Sur 4 prestataires qui ont présenté le cout du repas HT respectivement à 2.57,2.40 2.42 vous avez pris le repas à 2.25 € pour les année 2019 à 2021. En commission, seul le tableau terminal affichant les prix a prévalu, a été regardé d'un seul élan, comme si la note technique ne comptait pas et que pas besoin de s'en cacher.
Le pas cher coûte cher dit l'adage. Aujourd'hui à part vous le maire qui semblez insensible à ce bon sens populaire tout le monde peut facilement l’expérimenter ou le redécouvrir au détour d'un scandale.
Aujourd'hui des études le démontrent clairement, que le moins disant est un moins disant social, écologique, éthique…. In fine, avec le prix le plus bas vous faites des choix, les administrés trinquent, payent, mais autrement : « Par les coûts induits sur les malfaçons (marché du ménage), sur des prestations minimalistes (marché de l'eau qui nous laisse sur les bras des réseaux indécents), sur des délais de livraison (cf bus) sur les investissements voirie (détérioration plus rapide des chaussées, ou réourverture du macadam neuf car on a oublier le pluvial (Cf Rue de Chateauneuf), sur plus d'entretien (pavés de mauvaise qualité, mal posé qui s'encrassent, se dé-scellent, ne résistent pas) et ici nouvelle expérience sur la cantine.
Alors que lorsque le choix est dicté par la qualité, ce n’est qu’en apparence qu’il est plus cher : Au total, une chaussée de qualité perdurera, ce qui évitera le gaspillage (ressources, matériaux, études, prestations, nuisances) et donc c’est moins cher. Nous connaissons des voiries à Orange de plus de 40 ans, qui sont biens moins abîmées que celles d'y a 10 ans à peine.
Mener une réflexion de fond sur les investissements, sur les critères de choix de prestataires c'est de la gestion fine, de longue durée, c’est une réponse responsable pour éviter le gaspillage de temps, d'argent, pour qu’il n’y ait pas de coûts cachés. » Ici nous parlons tout de même de santé publique et du tissus économique local, une broutille pour vous dont vous vous dédouanez bien vite.
Un prix bas n'a plus guère de sens dans notre économie faussée. Sur le long terme c'est un mauvais calcul, on l'a vu, sur le court terme cela ne correspond pas ou mal aux attentes des administrés, ni sans aucun doute à celles des salariés du prestataire de service. Oui aujourd'hui à Orange on peut dire que derrière une prestation la moins chère possible se cachent des coûts élevés (tromperie sur le service rendu, durabilité anormale basse, santé, environnement, sociaux -salariés et sous traitants-...) Ignorer ce vrai coût des prix bas n'est ni responsable, ni tenable. La preuve nous en est donnée tous les jours et encore une fois à travers ce marché.
Nous rêvons d'une ville plus juste, plus durable, plus démocratique qui soit donc au service de toutes et tous et non au service du maintien au pouvoir d'un seul.
http://www.orange-autrement.fr/2016/11/cantine-scolaire-toujours-moins.misere-et-hypocrisie.html
http://www.orange-autrement.fr/2013/12/cantine-scolaire-le-prix-du-repas-encore-en-baisse.html
1 Tout comme le service de l'eau réseau (sans entretien qui avait atteint des sous performances indécentes), les prestations ménages marché cassé également.
http://www.orange-autrement.fr/2018/01/revision-tarifs-cantine-a-orange.html