Décidément la réaction du maire d'Orange, n'est pas à la hauteur dans l'affaire1 de son DGS.
Au conseil municipal du 8 novembre, il a en toute fin du conseil expliqué qu'il convoquerait les deux protagonistes pour une confrontation. "L'air désabusé, cherchant ses mots, ton je n'y peux mais"2
Quelle victime après avoir été ignorée, a envie de rencontrer son bourreau et passer un arrangement entre quatre mur sous la pression politique, hiérarchique...? Quel est l'objectif du Prince d'Orange? Pas de vague? Préserver qui, quoi ? La victime se retrouve réduite à marchandiser son "histoire", un rôle "médiocre"? Et si elle refuse?
Où se situe la réparation, l'estime de soi? Au delà comment réagiront les autres employées qui resteront sous le joug de ce personnage?
Questions: Un maire qui se targue de gestion en bon père de famille a-t-il eu la bonne attitude? Fait il la juste part, entre son intérêt, la prochaine échéance, son devoir, l'étique, la "moralité"? Quel regard porteront sur lui les femmes, ses filles, ses petites filles en rapport au mauvais signal donné3? La société ne grandit pas avec de telles déconsidérations, elle régresse. On ne dit pas Merci à Jacques, un vieux monsieur de 75 ans auquel la vie n'a pas encore appris le respect.
Les mots du maire quasi in extenso en disent à eux seul bien long. Nous avons essayé de traduire les très nombreuses hésitations
A la demande d'explications fin de conseil,
"Ça, ça me parait déplacé, j’ai reç , j’ai rencontré le personnel féminin de la ville et de l’interco ce matin avant le conseil municipal. Je vais re rencontré probablement Monsieur Canuti. Euh donc euh on va voir comment tout ça se passe.
Il me semble prématuré de de de de déblatérer ici sans les éléments sans les tenant et aboutissant.
Je crois qu’il est préférable de continuer la démarche que j’ai faite qui est une démarche d’écoute et de confrontations"
…Enquête administrative?...
"Non, L’enquête administrative est terminée et il va y avoir euh j’ai rencontré le euh
Je l’ai présenté au bureau de l’interco hier et euh
on vaaa rencontrer les les deux deuuux impétrants4 lààà, les deuux adversaires , voir si on peut faire une conciliation
si on peut pas faire une conciliation ça partira en commission de discipline."
… Question…sur la difficulté d'une confrontation pour l'agent femme victime
"Écoutez, jeje je n’ai pas à dévoiler l’enquête administrative qui a été fait par deux fonctionnaires de qualité qui ont fait une excellente étude. Je vais pas vous l’exposer là alors que ceux pour qui ou contre qui ça été fait ne l’on pas eu encore. Donc on va les rencontrer, on va leur présenter l’enquête administrative.
Moi je vais tenter avec le bureau de l’interco dee de de d’arriver à une solution d’entente, qui me parait difficile il est vrai
Et si elle ne peut pas avoir lieu ça partira en commission de discipline"
…Pourquoi vous n’avez pas mis en œuvre protection fonctionnelle, agit dès la connaissance de… ?
"Je savais pas que vous aviez des talents de juriste,
La politesse ça s’apprend vous savez ...Vous me coupez ...on lève la séance...soit vous me laissez parler soit on arrête là..."
Fin du dialogue/monologue
..il s’est énervé d'un coup, hausse le ton, se lève...avant de se rassoir en s'accrochant à une question orale sur la sécurité qu'il attrape au vol pour justifier de se rassoir...et changer de sujet.
Contexte ;
Vendredi 8 novembre 2019, 9h, se tenait un conseil municipal à Orange.
Le conseil municipal qui ne présentait aucun dossier exceptionnel, avait été classé sensible.
Le maire avait convoqué la police municipale.
Le DGS n'était pas dans la salle et est resté invisible.
Dans le hall, l'habituel fils Yann n'était pas là non plus.
Du coté de l’escouade habituelle de communicants, une paire de personne seulement, un à la porte, l'autre dans le dos du maire. C'était le chef du service com, très affairé d’ailleurs - nombreux allé-retours avec l’administration, plusieurs feuillets passés et apartés, air soucieux penché sur son maitre.
Dans ce contexte le conseil, s'est "déroulé selon la norme orangeoise" avec les mêmes abus de langage pour dénigrer sa minorité, avec les même menaces sous-jacente. Sauf que l'habituel brouhaha organisé lorsque les interventions ne plaisent pas, n'avait pas le même allant, il était mou, sans conviction, quasi aucun public... Dans la même veine nous avions noté que les élus majoritaires étaient rentrés dans la salle du conseil majoritairement en troupeau tardivement. Les discussions allaient bon train de le hall. Une mini concertation de dernière minute? Une hésitation à se présenter individuellement?
Pour nous l'annonce du maire faite sous la pression, c'est une attitude pragmatique abjecte, bien trop tardive, ce n'est pas une réponse appropriée vis à vis des agents placés sous l'autorité d'un tel personnage. Il a rencontrée les agents féminin le matin du conseil Où, qui à quel heure? Le conseil commençait à 9h.
1 lire en lien les articles du 4 novembre 2019 Jamais responsable, 25 ans de dérives et d'abus , Orange le trou noir de la République
Conseil communautaire du 4 nov 2019: déclaration d'Anne Marie HAUTANT.
Une employée, Cadre A, directrice d'un "Pôle" à la CCPRO aurait refusé les avances de son supérieur le fameux DGS. Et la voilà sanctionnée, mise au placard, humiliée, insultée etc Ce qui a des conséquences sur sa santé, sur sa carrière, sur ses revenus, sur la considération des uns et des autres etc
Prévenu depuis plusieurs mois, le maire affiche une sorte d'indifférence, il ne sanctionne nullement le fautif. Lequel d'ailleurs s'est permis d'assister nonchalamment, et comme si de rien n'était, au conseil communautaire du Lundi 4 novembre moins d'une semaine après son passage au tribunal pour une affaire de violence avec arme sur une ex et les révélations aux élus communautaires de l'employée en question.
Lundi 4 le maire avait relativisé en riant voire insultant Anne Marie HAUTANT, avant cela il avait totalement ignoré la situation: la mise au placard de l'employée une mère de fillettes, lui préférant son DGS.
En ce qui concerne l'extrême violence avéré du DGS sur sa compagne, les journaux rapporte les parole du maire: "une affaire privé, je ne suis pas juge". C'était avant la communication des courriers dénonçant le management très spécial du DGS . Pour autant le maire savait et une enquête administrative avait été faite rendu au maire.
En conseil le 4 après l'intervention d'Anne Marie HAUTANT en début de conseil communautaire qui en claque la porte en signe de soutien à la victime , deux élus de Jonquières demande une commission d'élus ...
Le DGS était jugé par le tribunal correctionnel de Carpentras pour « violence avec armes » sur son ex compagne. Lors des débats, le procureur de la République a évoqué « un étranglement jusqu'à perte de connaissance », « une arme de poing 357 Magnum braquée sur la tempe de la victime mise à genoux ».
Le verdict a été rendu en début d’après-midi : 2 ans de prison avec sursis, 15 ans d'interdiction de détention d'armes, inscription au casier judiciaire.
A noter que le DGS avait déjà été condamné en 2012 pour « destruction d'archives publiques » en tant que DGS de la commune de Viviers.
2 N'y pouvoir mais = Ne plus en pouvoir davantage, être impuissant.
Cette expression très ancienne campe bien le personnage. Elle date du XIIe siècle. Elle emploie le terme « mais » qui vient du latin et signifie « plus » ou « davantage ». De nos jours, ce sens a disparu. À l'époque, on l'utilisait pour dire « ne plus en pouvoir davantage ». Cf le dictionnaire . C'était déjà un progrès par rapport aux sourires sous entendu et à l'ironie du 4 nov...
3/ Mauvais signal: Nos sociétés fonctionnent sous un système hiérarchique. Des personnes sous une autorité hiérarchique travaillent aux biens et service de tous. Elles dépendent de cette autorité qui a des devoirs envers elles. Elles consentent à cette autorité dans la mesure où elles se sentent en sécurité, respecté etc
Dans ce système lorsqu’une personne faute, il y a trois acteurs à considérés pour rétablir la confiance .
Il faut considérer le fautif, la victime, mais aussi la société spectatrice. Si le signal est faux l'autorité perd l’estime, la légitimité et le groupe "société" est impacté: le dicible, l'acceptable, la norme, la moralité change de frontière. En l’occurrence on recule dans le droit au respect de la femme encore une fois.
4 Impétrant un emploi inadmissible et une méconnaissance de la langue française.
Dire les deux impétrants implique qu'il met les deux personnes victime/plaignante et harceleur avec la circonstance aggravante qu'il était un supérieur hiérarchique, sur le même plan. Il induit un doute sur la crédibilité de la plaignante. Sur quels éléments? L'enquête administrative? Diligenté par ses soins?
Ensuite selon l'académie française il y a un grave contresens. Le nom impétrant a un sens précis dans la langue du droit et de l’administration. Ici force est de constater qu’il l’emploie à tort, peut-être parce que son caractère un peu savant peut donner une teinte d’érudition à son propos. Mais quelle inconscience ! Impétrant désigne en effet une personne qui obtient un titre, un privilège d’une autorité compétente, et il s’emploie en particulier pour nommer celui qui vient de réussir un examen. C’est donc un grave contresens de le confondre avec des requérants, des mis en cause dans une affaire, des personnes qui attendent une décision de leur hiérarchie qui plus est de type, sanction/reconnaissance préjudice etc