Le marché d'Orange n'a cessé depuis vingt ans de perdre du terrain1. De plus en plus réduit en termes de superficie, il est également singulièrement de plus en plus clairsemé. Tout l'hiver les marchands comme les chalands ont semblé le bouder. Aujourd'hui, 4 février, grand ciel bleu mais toujours aussi peu de monde de part et d'autre.
Apparemment, nous ne sommes pas les seuls à en faire le constat.
En mairie, un nouvel arrêté daté du 15 janvier 2016, durci les conditions d'autorisation d'occupation du domaine public pour les marchands. Par exemple, les règles régissant les autorisations d'absences pour les forains abonnés à l’année choquent, comme la liste/description des comportements prohibés. Les exigences municipales2 démontrent de la part du maire le peu de considération que lui inspirent les marchands forains.
A la lecture de cet acte, on ressent tout le poids d'un pouvoir appliqué à la manière d'un rapport de force, un pouvoir sanction et destructeur.
Où est la bienveillance du bon père de famille dans tout cela ?
Est-ce ainsi que nous redonnerons des couleurs à notre marché ?
Nous avons été informés par hasard de cet arrêté. Les marchands ont-ils été destinataire d'une copie de cet arrêté ? Ou estime-t-on qu'il leur faille scruter les arrêtés pour être informés ?
1. Le marché avant l'ère bompardienne s’étendait sur toute la place POURTOULE, courait le long du théâtre, puis devant le théâtre coté place des Cordeliers, remontait par le sud de la rue Caristie pour rejoindre les rues encore actuellement occupées (pour combien de temps ?). Cette partie du marché installée place POURTOULE a été un temps déplacée à DAUDET, sans électricité, en plein vent. Les marchands exilés-là ont su se refaire une clientèle, pour quelques années, avant d’être d’autorité purement et simplement rayés de la carte...
2. Lire ci-après le dit arrêté Chapitre 8: Police du marché