La séance du conseil municipal a été levée et reportée à une date ultérieure non définie, après moultes menaces, cris, vociférations indignes d'un édile qui semblait bien à cran.
Ce couac nous prouve que l'enjeu des "débats"1 dépassait bel et bien l’intérêt des délibérations communales dans les deux camps en actions.
Contexte
L'équipe municipale a dans ses rangs un binôme aux élections cantonales du 2 et 9 octobre, le fils2 attaché parlementaire de papa, de son état, et la première adjointe, vice-présidente du CCAS.
En face dans les rangs de l'opposition l'élue communiste Fabienne Haloui est elle aussi candidate sur une liste.
Les élections ont lieu le 2 et le 9 octobre on est le 23 septembre, soit dans 9 jours pour le premier tour
Déroulé
Le début des hostilités fut le toupet de l'édile qui imposait en préambule au conseil en cette période électorale une prise de parole de sa candidate et première adjointe.
Arguant une "information" telle une nouvelle d'importance qui ne souffrirait aucun retard soit: "la mise en place d'une mutuelle municipale" l'édile donne donc tout sourire la parole à son élue/candidate. Outre la déclaration de création de cette mutuelle, l'annonce d'une réunion publique en mairie sur le sujet, la vice présidente du CCAS se met a lire longuement (3 minutes) dans le détail un catalogue d'avantages et de garanties, qui signait le forfait.
Les trois élus d'opposition sont intervenus.
En premier Fabienne HALOUI longuement.
L'élue Aimer Ma ville a dénoncé l'évidence: l'inacceptable octroi d'une tribune à une candidate en campagne.
Puis Gilles Laroyenne tout aussi succinctement a demandé le contrôle par le service juridique de cette offre sur le plan d'une possible qualification de "concurrence déloyale".
Durant la première intervention nous avons les premiers signes d'énervement. Après les interventions les choses se sont gâtées. Si on ne comprend plus très bien pourquoi, on retient l'ambiance, les multiples cris et interjections jusqu’à de grosses crise de colère: "vous êtes malade, fermez là, vous êtes insupportable, je m'en fous, vous êtes une totalitaire, vous appartenez au parti des 100 millions de morts" le tout bis, tri répétita dans une totale cacophonie. En face l'élue répondait du tac au tac malgrè des tonituants "taisez-vous"! Ce petit préambule a duré jusqu'à la 20ème minute du conseil tout de même, dont déjà une première menace de suspension de séance.
Au fil des dossiers les menaces de suspensions de séance ont plu, avec des variantes "on va la priver de parole", "faut ignorer ses questions"... dans le même temps le directeur général des services avait été sollicité par le maire pour trouver une mesure pour punir l'élue... Il a sorti le RI et un vote pour l'exclusion de l'élue a été organisée ... Une sympathisante dans les spectateurs a eu un garde du corps en la personne du Directeur de cabinet, posté près d'elle pour l’empêcher de sortir du rang et prendre un cliché de la scène... Les appareils photos, téléphones ont surgi, tout le monde était suspendu à la suite.
Puis flop, au bout de 1h30 de débats très chaotiques, la séance est dite "suspendue" le maire sort suivit de quelques uns.
Afin de procéder a l'expulsion de l'élue, dit-on, il est demandé au public de quitter la salle, et par la suite aux élus et personnel restant. L'élue n'ayant pas quitté son fauteuil, pas plus que l'élue Aimer Ma Ville. La porte est fermée. Le silence dans la pièce, le bruit de l'autre coté de la porte, c'est très significatif...Le DGS rentre au bout de deux minutes pour essayer de négocier la sortie... Enfin, le maire appelle, fait venir la presse dans le hall pour qu'ils entendent une déclaration. Il annonce à 11h40, la levée de la séance du conseil municipal...
1h41 après le début de la séance le personnel interloqué rassemble les dossiers; " Nous n'en étions qu'au dossier 14 c'est ça? Le 15 n'a même pas été abordé sur 35" Et oui c'est ça. Les feuilles de votes sont ramassées...
1 Débats mais peut on qualifier de débats les echanges insipides, ou à contrario les mises en scénes de déclarations souvent épouvantables, insoutenable dans le seul but d'obtenir des tribunes médiatiques politiques pour un parti...
2 Le fils "candidat" était présent charmeur avec le public, vaquant tour à tour entre l'encadrement de la porte au hall pour rejoindre dans celui-ci d'autre élus majoritaires, sortant, rentrant en un ballet incessant. (Le temps peut être de contrôler leur envie de rire. Envie qui avait complètement décrédibilisé la scène, le cinéma le 16 sept 2013). Car ici dans cette enceinte on joue à provoquer, intimider, affaiblir, enlever tout crédit toute sympathie, et toute velléité aux élues de la minorité...