Quelle légitimité ? Elus par seulement 13,9% des électeurs, soit : 10.4% de la population. 1 habitant sur 10
Au regard des résultats du premier tour et de nos observations (cf article précédent) les résultats de cette parodie électorale partielle était prévisible.
Néanmoins pas de quoi pavoiser.
C'est la défiance, l'abstention, les sans candidats qui gagnent.
75,39 % pour le camp des laissés pour compte, des sans voix, des désabusés de la classe et promesses politiques. Ces résultats sonnent comme une défaite, quasi débâcle, du système électoral.
Le populisme basique de proximité touche encore un peu l'électorat abusable et/ou servile. Le système, la caste politicienne professionnelle cumularde, sont en complet décrochage. L'overdose, le dégoût étouffent, neutralisent toutes les autres couches d'électeurs.
Le coq local profite de cette faillite électorale pour rassembler ses maigres ouailles, - instrumentalisant, opportuniste, les problèmes et questions du moment, - abusant de sa position privilégiée d'édile en toute impunité, - faiblesses des autres acteurs désarmés et désordres institutionnels ambiants, facilitant la chose-
Faible participation. C'est peu de le dire.
Etre élu par 1 habitant sur 10, 13 électeurs sur 100...c'est non significatif.
Que l'on ne tienne pas compte de cette non signification est en soit scandaleux.
Aucune des listes en lice au premier tour n'avait seulement obtenu le taux de 12.5 % légaux qui lui ouvrait les portes du second tour. (rappel 10.7% pour la mieux placée)
Les deux listes ont donc dû être repêchées, faute de mieux.
Le système électoral pêche donc dans un désert démocratique le seul poisson présent.
Ce mauvais pastiche n'abuse personne.
Quel crédit auront donc ces deux élus?
Quelle légitimité de notre système électoral pour cette élection?
13,9% des électeurs des trois communes et 10.4% de la population.
Voilà donc qui suffit dans notre pauvre "Ripoublique France" à être payé par les contribuables sur un siège départemental.
Jusqu'où tombera l'honneur, la morale publique.
Ce n'est certainement pas les doses homéopathiques des mollassonnes réformes1 du code électoral en cours, qui vont réenchanter la vie publique.
1 http://www.vie-publique.fr/actualite/dossier/cumul-mandats-2017/cumul-mandats-pratique-restreinte-compter-2017.html le non cumul des mandats