Communiqué de presse du 11/10/2013
André ROSANIA
Ancien Maire-adjoint d’Orange délégué à la culture et au patrimoine
Reconversion du patrimoine militaire désaffecté d’Orange
De la caserne de la légion étrangère au nouveau quartier des légions d’Auguste
Alors que les dés sont définitivement jetés et puisque le passé n’est plus, il est temps de mesurer l’impact économique lié au départ des légionnaires d’Orange et d’apporter des solutions.
A quelques mois des élections municipales, les candidats doivent transformer cette fatalité en opportunité, envisager une politique orientée vers l’économie et l’urbain, faire preuve d’imagination et produire des propositions. En matière de développement économique et durable, Orange, favorisé par sa situation géographique et son patrimoine, doit miser davantage sur le tourisme.
En quittant Orange, l’armée de terre laisse 4 terrains idéalement placés : la caserne du centre-ville, les terrains de manœuvres de l’Etang et du Coudoulet, ainsi que le centre équestre des Girbes. La ville se doit de négocier sans tarder avec le Ministère de la Défense et la Mission pour la Réalisation des Actifs Immobiliers, la cession de ces terrains et en particulier ceux du centre-ville et de l’Etang. Sur ces derniers, il pourrait être envisagé de créer une Zone d’Aménagement Concerté ou comme un clin d’œil, l’Eco-Quartier des Légions d’Auguste (EQLA).
Cette zone, au travers d’équipements sportifs et culturels structurants, permettrait le développement économique et touristique d’Orange. Elle pourrait s’articuler autour d’une épine dorsale routière reliant la RN7 de l’entrée du 1er REC au rond-point de la future déviation de cette même RN7, en traversant la caserne, en utilisant la rue du Bel Enfant et en coupant le terrain de manœuvre de l’Etang. De ce dernier, un maillage pourrait être envisagé avec l’avenue Antoine Pinay. Comme une nouvelle entrée de ville qui conserverait les pavillons et la porte d’accès de la caserne, cette zone serait une passerelle entre le passé et l’avenir.
Pour donner vie à ce nouveau quartier étroitement lié à l’histoire d’Orange et susciter la venue d’investisseurs privés, les éléments moteurs de ce projet de développement urbain pourraient s’organiser autour d’un musée de l’Orange Antique, d’un complexe aquatique et d’une structure polyvalente capable de recevoir toutes sortes de manifestations, tels que des événements culturels, sportifs et d’affaires. Autour de ces équipements forts et autour d’une place urbaine publique situé à l’emplacement de l’actuelle place d’armes, pourrait se greffer un hôtel 3 étoiles et une résidence hôtelière, un Institut Universitaire de Technologie et une résidence pour étudiants.
Les carrières de l’Etang pourraient être réservées à la prévention des inondations et à la création d’un arborétum méditerranéen. Dans un environnement paysager de qualité, les déplacements seraient pensés en priorité pour les piétons et les cyclistes.
Une maison de retraite et une résidence "seniors", un pôle santé et une résidence "courts séjours", une pépinière d’entreprises et des activités liés à la viticulture pourraient être implantées sur les terrains de manœuvre de l’Etang.
Le financement de ce projet s’appuierait sur l’Etat, la Région, le Département et les investisseurs privés, grâce au Fonds de Restructuration des Equipements de la Défense, au Fonds National d’Aménagement et de Développement du Territoire, à une Opération de Restructuration de l’Artisanat et du Commerce, au subventionnement des équipements structurants et à la ZAC. En complément, la ville d’Orange utiliserait ses importants fonds de réserve.
André ROSANIA