Le conseil communautaire s'est déroulé à Sorgues, 6 des 13 élus de la majorité Orangeoise étaient absents, dont le député-maire (il en restait juste assez pour la distribution des pouvoirs).
Pourquoi ces nombreuses absences? Pourquoi l'absence de notre édile alors que nous avions sur la table un sujet qui lui tient tant à cœur : La CFE. (Contribution foncière des entreprises une part de l'ex Taxe Professionnelle )
Ce sujet a été l’objet récemment d’une des tempêtes dans un verre d’eau dont le maire d’Orange s’est fait le spécialiste1.
Chacun se souvient des cris d’orfraie devant l’augmentation de 32% (taux orangeois) à 35% (taux CCPRO) de la CFE, des échanges de tracts et des amabilités estivales par presse interposée qui s'ensuivirent.
Donc, le 18 septembre, à la CCPRO ont été votées des cotisations minimum de cette taxe et le député-maire n'était pas là!
Où était notre champion de la défense des intérêts des Orangeois? Boudait-il?
Et surtout qu'avait-il donné comme consigne à ses représentants?
Et bien, c'est Gérald Testanière qui a pris la parole pour dire que les élus de la majorité d'Orange s'abstiendraient, au motif qu'ils ne pouvaient pas, ignorant les bases Orangeoises, faire de comparaison!
De fait, les 13 élus (ceux présents et ceux représentés par pouvoirs) se sont abstenus.
Incroyable ! Des élus orangeois, un député-maire qui hurlaient au scandale devant la hausse de trois points d'un taux ne connaissent en fait pas les bases de l'impôt en question et donc ne peuvent évaluer sa variation, on croit rêver.
Et ON ATTEND AVEC IMPATIENCE LES EXPLICATIONS DU PRINCE d’ORANGE.
Pour sa part Anne-Marie HAUTANT a voté CONTRE, du fait que les cotisations minimum appliquées aux entreprises les plus petites sont plus lourdes proportionnellement à leur chiffre d'affaire : 5% pour un CA inférieur à 10 000€/an contre 0.4% pour un CA supérieur à 250 000€. "Toutes les entreprises doivent être soutenues parce que toutes aujourd’hui ont de grosses difficultés. Et nous avons besoin d’elles !" justifie-t-elle2.
2/ le marquis de Vauban qui écrivait en 1707 sur les impôts la Dîme royale : "pour jouer pleinement son rôle, cette dîme sera claire et compréhensible par tous, facile à appliquer et stable. Mais les rois veilleront à ce qu'elle n'excède pas le nécessaire, en ce que tout ce qui sera tiré au-delà jettera les sujets dans le malaise, et appauvrira finalement le royaume tout entier."