Le marché d'Orange à l'image de la ville périclite, ce jeudi c'était particulièrement frappant.
D'aucuns diront qu'il ne fait pas beau, que la crise, que et que et que...
Mais pourquoi chez nous plus que chez le voisin?
Pourquoi des rues entièrement vides de commerçants non sédentaires?
Pourquoi les commerces sédentaires ferment à la pelle en cette saison automnale, rue Caristie, rue de la République et même rue St Martin.
Enfin pourquoi le chaland ne vient plus?
Le mal est profond.
Pour qu'une machine comme un marché fonctionne, c'est beaucoup de bon sens, du temps pour construire la réputation dans l'inconscient collectif, de l'organisation, des habitudes, des facilités ...un bon nombre de paramètres. C'est une alchimie complexe, c'est un fin ouvrage qu'il faut tricoter avec patience. Faire venir, attirer, donner des habitudes est un métier.
Que de changement en 20 ans. Que de décisions arbitraires. Le dé-tricotage des habitudes, de l'attraction, de l'organisation, les tracasseries envers les marchands auront-ils eu raison de notre sympathique marché?
Nous ne pouvons y croire...
Et pourtant, ailleurs pas très loin, ce même jour une ville grouillait: Carpentras.
Carpentras attire.
La preuve sa croissance démographique en fait la seconde ville du département à la place d'Orange.
Pas convaincu?
Allez un chiffre un seul:
Entre 1999 et 2010 la ville d'Orange a perdu près de 700 emplois locaux, 700 personnes qui travaillent bien mais dans en dehors d'Orange!
Le marché hebdomadaire est moribond ce n'est pas étonnant, après tout.