Témoignage :
Le 26 janvier sur la place de la mairie un singulier ballet débute vers 17h30 par l'arrivée devant la porte de l'hôtel de ville d'un camion de traiteur.
Le déballage dure presque une demi heure,
- l'installation d'une cuisine de campagne près du comptoir de l'accueil du bas,
- l'activité fébrile derrière les fenêtres éclairées du premier de la salle du conseil comme des bureaux,
- les plats aux montages compliqué, certains très haut de formes qui empruntent l'ascenseur,
montrent que nous avons là une somptueuse réception qui se profile.
Nous avions compris que c'était une cérémonie de vœux aux corps constitués, armée de l'air, police, gendarmeries, pompiers, mais qu'en est-il finalement?
18H00 un adjoint entre avec son badge.
Le temps s'écoule, le camion du traiteur fini de se vider et est fermé.
Puis effectivement un premier gradé arrive près de la porte vers 18h30, poireaute jusqu’à ce qu'une employée du ménage qui sortait lui laisse l’opportunité d'enter.
Une élue de la majorité patiente en faisant les cents pas porte toujours fermée
Les minutes défilent, en se suivant d'un bon intervalle deux autres gradés entrent la porte s'étant ouverte enfin.
Une belle voiture traverse vivement la place et sans hésitation se gare à coté de la voiture du maire, un homme élancé en descend et s'engouffre dans la mairie?
J'entre suivant une autre élue de la majorité, un brouhaha provient du haut, j'emprunte les escaliers.
Dans le hall du haut un petit groupe d'élus dans le coin contre le mur en retrait de la porte de la salle du conseil fait face aux escaliers et aux gradés qui eux tournent le dos aux présentoirs de propagande officielle. Un passage entre les deux groupes laisse le personnel du traiteur accéder à la salle. Le maire sortait juste de son bureau dans son sillage Guillaume, un adjoint, un employé, je le salue de loin de la tête en finissant de monter l'escalier, il se dirige vers les trois gradés pour les premiers mots d'accueil.
Le chef de cabinet, qui traverse le hall en sens inverse du maire, contre le comptoir du fond très afféré, m'ignore; mais le fils Guillaume ne me laisse pas aller plus loin.
Je n'ai pas d'invitation, cette manifestation festive dans la mairie est privée.
Je tente: "Mais ce ne sont pas des vœux?" Réponse: "c'est sur invitation"
Je le remercie poliment et tourne les talons aussitôt.
Et oui, nous n'avons pas été invité, ni nous élus de l'opposition, ni la presse, ce lundi 26 au soir dans la salle du conseil, la maison du peuple.
Le symbole est fort.
Quel est le but de ces vœux? Ce ne peut être simplement pour la photo en bonne compagnie?
Quel intérêt sert-on dans ce genre de manifestation? Où est le bien commun, qui leur encombre la bouche toute l'année? Combien ça coûte? N'y a t-il pas incohérence avec les discours populistes? entre les économies sur les services aux plus démunis "ces profiteurs qui font du marché noir avec les conserves qu'on leur distribue en ces temps de crises" et cette somptueuse réception privée avec si peu de monde et pour quoi qui??