Des contrats avec les entreprises d'affichages publicitaires viennent d'être renouvelés ces deux dernières années. Cf; CAO du 22 avril lien
L'envahissement de l'espace public nous semble pléthorique, hétéroclite, contraire au code de la sécurité routière et donc nuisible. Nous estimons qu'un nouveau cap vient d'être franchi en ce début de mandat. Nous nous interrogeons sur la finalité de cette politique et les divers intérêts.
Nous avons compté pas moins de 25 panneaux sur le cours -St Martin-Aristide BRIAND dont trois de l'ancienne municipalité, il y a 20 ans, qui servent uniquement à informer les orangeois - une colonne, un panneau informatif municipal sur pied devant l'ex OT et un ex affichage libre expression reconverti en affichage municipal sous peine d'amende (mur du Lycée donnant sur le parc Gasparin.
Nous vous proposons un petit dossier sur la situation complétant nos autres articles sur la question afin d'éclairer nos positions et propositions.
Les différents affichages publicitaires municipaux:
- Les panneaux 4X3 deux faces, montés sur un pied situés en principe aux carrefours (système déroulant pouvant afficher 3 publicités rétro éclairés).
- Les panneaux «sucettes» sur pieds de format 2X1m environ. Le long des voies de circulation sur les trottoirs ou sur des espaces enherbés. La face la plus visible (sens de circulation des voitures) montre des publicités, tandis que le verso du panneau montre une information de la ville (information culturelle, sportive,...)
- Les abribus rétro éclairée possèdent une double face abritant de la publicité La face externe montre des publicités, tandis que l’interne devrait montrer une information de la ville (information culturelle, sportive,...) -cf. l’appel d’offre- mais là ce n’est pas respecté.
- Les panneaux barrières affichages pour la publicité locale.cf. dernier contrat renouvelé
- Ajoutons à cela, les panneaux électroniques municipaux, la pub sur les bus, les vieux panneaux d'affichages municipaux muraux ou sur pied hyper-hétéroclites, les colonnes et les panneaux privés...
Nous attendons les données quantitatives pour chaque catégorie.
Impact sur la sécurité routière
Selon l’article R418-4 du code la route: «Sont interdites la publicité et les enseignes, enseignes publicitaires et préenseignes qui sont de nature, soit à réduire la visibilité ou l'efficacité des signaux réglementaires, soit à éblouir les usagers des voies publiques, soit à solliciter leur attention dans des conditions dangereuses pour la sécurité routière. Les conditions et normes que doivent respecter les dispositifs lumineux ou rétroréfléchissants visibles des voies publiques sont fixées par un arrêté conjoint du ministre chargé de l'équipement et du ministre de l'intérieur.»
Et justement, les panneaux publicitaires sont destinés avant tout aux automobilistes, il y en a surtout sur les rond-points et en centre ville sur les voies principales de circulation.
On peut donc légitimement s'étonner
Existe-t-il un Règlement Local de Publicité ?
Et bien nous n’en savons rien. Cependant les associations sont, elles, astreintes pour leur affichages événementiel ponctuel à des affichages contraints en nombre et lieu d’affichages Respectant en cela l’article du code de la route Cf. ci-dessus
Le Maire est donc au fait de cet article. Pourquoi n’en tient-il pas compte dans le cas des affichages publicitaires ?
Il y a donc bien là l’expression d’une volonté d’exploitation de l’espace public au mépris de la sécurité et de la préservation du cachet de la ville d’Orange.
Aspect financier
"La publicité, c'est la science de stopper l'intelligence humaine assez longtemps pour lui soutirer de l'argent."(Stephen Leacock)
L’affichage publicitaire dans les rues est-elle une source de revenus pour la ville ?
Et bien la aussi nous n’en savons rien ?
D’après les termes des appels d’offre, nous en avons déduit que ce serait simplement un échange de bon procédé : tu me fournis un support, un mobilier urbain, tu l’entretiens et tu me laisses l’exploitation d’une face…
(en aparté à cette démonstration comment et à quelles condition une association orangeoise accède-t-elle à cette face ?)
Théoriquement la contrepartie aux affichages publicitaires est la face pour de l'information municipale des orangeois. (pour les panneaux barrières le prestataire se paie sur la location aux commerçants)
D’où l’intérêt de contrôler à minima le respect de cette condition…
Et si ce n’est pas le cas de s’interroger sur l’anguille sous roche…
Conclusion:
Les élus aimer ma ville ont constaté une accentuation de l’envahissement publicitaire de nos rues en ce début de mandat. C’est à contre courant des prises de conscience et actions actuelles "ailleurs".
Ils demandent un bilan et souhaitent à minima un contrôle et une diminution de l'affichage publicitaire afin d'assurer une meilleure image de notre cité touristique, le respect de notre cadre de vie .
C'est du simple bon sens et c'est une mesure de salubrité et de sécurité publique.
Aucun paysage/ quartier n'a jamais été embelli par un affichage publicitaire. Notre cadre de vie doit être défendu. La pollution visuelle induite est même une cause de dépréciation des biens. Les grands panneaux 3X4 inaccessibles aux petits commerçants est une concurence déloyale. Ne parlons même pas du gaspillage qui en découle ....
Les élus Aimer Ma Ville reprennent à leur compte cette interrogation:
"Est-ce le rôle d’une municipalité d’offrir ses concitoyens aux annonceurs publicitaires? "
http://etatsetempiresdelalune.blogspot.fr/2014/11/grenoble-sans-affiches.html?view=snapshot
http://www.dijon-ecolo.fr/doc-telechargeable/publicite/Reflexions-publicite-Dijon.pdf
"On peut tromper le monde entier en permanence pour peu que la publicité soit bonne et le budget suffisamment gros.
"(Joseph E. Levine)
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