Document donner en conseil d'administration du CCAS : Et oui vous lisez bien seulement 17 651 € versés par le CCAS en 2014 dans le cadre de son propre service action sociale. Et c'est en baisse par rapport au moins aux deux années précédentes!
Le 26 juin en conseil municipal, conformément à la loi, le maire d'Orange a présenté le rapport retraçant les actions de développement social urbain entreprises en 2014.
Christine Badinier pour Aimer Ma Ville est intervenue. Vous trouverez ci-après la version longue de son intervention mise ici pour vous lecteur dans un souci de clarté puis la courte celle qu'elle a pu faire...
"L’objectif premier de cette dotation versée par l’État est d’aider les communes à financer les actions en matière de développement social urbain.
Néanmoins, l’article L2334-15 du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) lui confère en objectif secondaire de contribuer à l’amélioration des conditions de vie dans les communes urbaines confrontées à une insuffisance de leurs ressources au regard de leurs charges élevée.
Une insuffisance de ressources??
La ville dort sur un tas d’Or 30 millions d’euros !
Répondons-nous au critère : « ressources insuffisantes » ?
Orange est éligible à cette dotation de solidarité urbaine, soit un peu plus d’1 million à cause de sa population défavorisée, pour l’aider à faire des actions en faveur de cette population, voire donc pour améliorer le cadre de vie de cette population.
Et que fait-on en direction de cette population? Rien ou quasi rien.
Alors annuellement quand la loi vous demande de justifier l’emploi de cette somme, vous brodez cyniquement.
- Les quelques 7 rénovations de façades en centre ville. Le rapport s’en gargarise 10 pages sur 28 !
- Puis vous grossissez la justification par des aides aux principaux clubs sportifs! En quoi l’entretien d’une équipe de professionnels de haut niveau, qui viennent d’ailleurs d'autres pays, qui coûte? - 450 000 euros-, peut-elle rentrer en compte dans cette DSU ?
- Avec les aides aux centres de l’Aygues et de la Tourre, le seul montant qui pourrait être entendu pour justifier cette dotation de solidarité urbaine de plus d’un million serait celui attribué au CCAS. Mais bémol ce centre social ne joue pas le jeu1...
Concernant le CCAS, sur votre rapport justifiant l'emploi de la dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale, page 18, il manque une colonne, celle de qui paie quoi au final.
Complétons donc
Le CCAS d’Orange:
- finance l’aide facultative : 10 003 €/131personnes en 2014,
- participe aux fonds de solidarité énergie/eau départemental à hauteur de 5 716 €
- participe aux fonds départemental local d’aides aux jeunes à hauteur de 2 287 € (toutes les autres lignes concernent des aides du CG ou autres institutions)
A cela on peut rajouter la nouvelle et généreuse participation de la ville, votée le mois dernier, à hauteur de 0,1068 CENTIMES par habitant au fond de solidarité pour le logement. « Un racket de plus » ; ai-je entendu en commission finance ! Rappelons et soulignons le cynisme jusqu’au bout pour cette participation là, le calcul appliqué au 0,1068 centimes prend curieusement en compte un nombre d’habitants que vous réfutez par ailleurs : 28 948 habitants... Bref la ville verse donc pour ce fond 3 092 €.
Additionnons = 21 000€
Au total pour un million de DSU reçue, la ville rétrocède "généreusement" aux plus pauvres d’entre nous qui se retrouvent dans des difficultés financières majeures, 21 000 euros, soit 2% de la DSU.
Rajoutons ( si on le doit, car qui paie en réalité CAF? autres?), les 12 000 euros à l’Aygues et les 28 000 euros à la Tourre (Ass St Vincent), et les 1 333 euros aux trois associations caritatives, on grimpe, fichtre ! à plus de 6% de la DSU.
Inique !
La dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale est détournée de son objectif premier, enlevée aux plus pauvres de la commune. Il n'y a pas de quoi en être fier. Qu'allez vous dire à St Pierre?
1 Le CCAS, pour C Badinier qui siège au CA et en commission d'aides facultatives, c'est une sorte d’entreprise multi-services et d’annexe administrative de la ville (fait un travail d'instruction de dossiers ou de liens avec d’autres administrations,/organismes CAF, pôle emploi, caisses retraites, département..., s'occupe des crêches de la ville) Pour ce travail elle reçoit des subventions de ces mêmes organismes et elle en dégage une marge de confort avec laquelle elle a pu investir dans des locaux neufs d'un coût total d'environ 5M€...! Elle est gérée au plus serré comme une entreprise et n'oublie pas chaque année d'augmenter ses tarifs pour se plaindre ensuite d'une perte de client, la faute au gouvernement qui pique les sous aux personnes agées. Certes le CCAS fait un travail indispensable, on ne peut pas le lui enlever cela, mais ne répond pas vraiment à sa vocation sociale affichée, in fine. C'est une machine administrative comme aime à les dénigrer pour leur coût de fonctionnement élevé notre "cher maire"
- 11,3 % charges générales
- 1,2 % part au budget investissement/amortissement
Intervention courte faite en conseil.
De l’habillage, ce rapport est une mascarade. Ici page 18, il manque une colonne. Qui paie quoi ? Quel effort fait la ville en vérité ? Au total pour un million reçu en dotation de solidarité urbaine, la ville rétrocède généreusement aux plus pauvres d’entre nous, et qui se retrouvent dans des difficultés financières, 21 000 euros, soit 2% de la DSU.
Rajoutons pour être juste, les 12 000 euros à l’Aygues et les 28 000 euros à la Tourre et les 1 333 euros aux trois associations caritatives : au final on grimpe, fichtre ! à plus de 6% de la DSU. Inique !
La Dotation de solidarité urbaine est détournée de son objectif premier, enlevée aux plus pauvres de la commune. Il n'y a pas en de quoi en être fier. Qu'allez vous dire à St Pierre?
Les aides autres que "aides facultatives" sont attibuées par les autres institutions. Le CCAS étant l'interlocuteur entre l'aidé et l'aidant!