L'enquête publique se termine ce 9 octobre à 12h00, nous avons donné notre avis sur cette activité d'enfouissement.
Contribution :
Avec les risques et désagréments subits par les habitants les plus proches, nous avons soulevé un problème qui nous semble non pris en compte. La compromission d'un avenir pour les alvéoles par l’emploi de mâchefers à la place de matériaux inertes.
Du point de vu risque environnementaux, et bien que n'étant pas spécialistes dans les dossiers présentés, les risques nous semblent sous-estimés et surtout assujettis à d'autres problématiques comme caser les sous produits d'incinération appelés : " mâchefers"
Premier point que nous avons tenu à souligner : Il est tout à fait d’un autre âge de pratiquer au 21 ième siècle l’enfouissement des déchets. Aujourd’hui on sait faire autrement, on sait que les déchets sont des mines de matières premières, pour peu que l’on se donne la peine d’optimiser le tri.
Second constat : Dans le chapitre estimation des dangers, les documents s’appuient sur une présentation pas assez fine des personnes et habitations impactées. Ils soulignent la présence d’habitations diffuses au nord mais pas les habitations et nouveaux lotissement au sud. L’urbanisation, contructions de maison, l’installation de nouveaux commerces ont été autorisées depuis 1998 aux alentours et certaines habitations individuelles touchent quasiment le site …
Or l’étude par zones concentrique des dangers tel que les particules et gaz potentiellement émis, démontre que les risques pour la santé ne sont pas nuls. Loin de là . La conclusion n’est pas rassurante. Les risques sont jugés « réduits à un niveau acceptable ou autant réduit que possible compte tenu de la réglementation applicable et des techniques disponibles à ce jour pour une telle activité ».
Cette conclusion tient-elle compte de l’urbanisation effective ? Ce n’est pas sûr compte tenu des plans et documents disponibles. D'autre part, elle s'appuie sur la réglementation actuelle ce qui n'élimine en aucun cas les risques.
Troisième constat : La pollution olfactive est très étendue, très prégnante. Elle n’est pas restreinte à une zone de proximité immédiate et si aucun impact sur la santé n’est avéré, si la gêne est variable dans le temps et est fonction de la pression atmosphérique, donc difficilement appréciable, quantifiable, personne ne peut nier le problème (cf.brumisation de produits dit masquants) D'autre part la dépréciation des biens sont certains. La désinvolture, la minimisation par les autorités comme par l’entreprise laissent les victimes singulièrement démunies et astreintes à subir une brumisation de produits odorants qui loin de régler le problème surajoute de l’inquiétude et un sentiment de mépris. Nous estimons que la gêne est sérieuse, il y a rupture de jouissance normale : tranquillité, perturbation du sommeil, perte de fréquentation pour les commerces…
Quatrième constat : et pas des moindres. Le fait d’avoir laissé l’entreprise substituer au granulat des mâchefers a certes permis une solution rapide à la problématique des mâchefers produits par les incinérateurs des alentours, permis sans doute une recette supplémentaire pour l’entreprise mais ajoute deux problèmes. Le mâchefer est aujourd’hui employé comme matière inerte de substitution, mais il contient on le sait entre autres des métaux lourds et sans doutes d’autres produits toxiques. Il est d'ailleurs bien actuellement classé comme un déchets! L’autorisation de son emploi pose questions.
1/ Les poussières générées lors de la manutention ou par grand vent contiennent des produits toxiques, des métaux lourds ...
2/ Stabiliser les couches d’ordures ménagères avec du mâchefer revient à s’interdire dans le futur l’exploitation des matières premières enfouies dans les alvéoles1. Le mâchefert est un déchet ultime, les autres déchets enfouis non! Ce mélange est pour nous une ineptie, le calcul d'un profit à courte vue.
3 Dépassement des tonnages autorisés. cf cette nouvelle demande d'autorisation d'exploitation
Conclusion:
Nous estimons que la situation d'enfouissement des ordures ménagères a assez perduré et qu'il faut changer radicalement la politique de traitement des déchets Orangeois.
Nous payons dans ce domaine là aussi 20 ans de gestion Bompardienne.
Rappelez vous au lendemain des élections de 1995 la suppression de points de collectes volontaires de tri selectif. Cet équipement n'est revenu qu'en 2002 avec la fermeture de l'incinérateur quartier Bonnebarbe. Ce dernier est une drôle d'histoire défaut de mise en conformité2, pollution, lutte pour le contrôle du syndicat intercommunal gérant le site...
2 http://questions.assemblee-nationale.fr/q12/12-801QE.htm
Nota: la réponse ministérielle date de 2004 (deux ans après la question !) elle n'est pas juste, en ce qui concerne les pollutions subies par les populations, dans la mesure ou le site a été arrête le 29 avril 2002 les analyses faites sur des produits récoltés en novembre, soit plus de six mois après la fermeture, comme si on avait cherché et attendu des résultats rassurants et dédouanant les autorités comme les exploitants de leurs irresponsabilités.
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