Le droit d'expression des élus de l'opposition avait été réduit à la valeur textuelle d'un mi-twett: 71 signes, par un avenant au règlement intérieur du conseil municipal du 27 juin 2014.
Les élus d'opposition n'ont eu d'autre recours que de demander au tribunal d'annuler cette délibération.
Le tribunal a tranché, il a estimé que 71 signes au regard de la teneur de la revue municipale était entachée d'une erreur manifeste d’appréciation.
Le juge du tribunal administratif demande l'annulation de l'avenant, plus une tribune sur le site internet et enjoint donc le maire à inscrire dans l'ordre du jour du prochain conseil la question de la tribune de l'opposition.
Le tribunal n'a en revanche pas considéré le manque de communication durant les deux premières années du mandat , réfutant l’indemnisation de compensation qui aurait permis aux élus de produire et diffuser une communication à l'intention des administrés.
Pourtant non seulement cet abus de position dominante a permis de bafouer à travers le réglement une première fois le droit de l'opposition mais aussi, la mairie a profité d'artifices et des services d'un grand cabinet, payé par nos impôts, pour porter le délai très raisonnable de réponse fixé par le TA à la requête des élus "Aimer Ma Ville, de 60 jour à plus de 450 jours . (et par ricochet le délai entre la requête et le jugement a plus de 640 jours)
La revue d'avril 2014 fut la dernière avec une tribune équivalente au mandat précédent...(déjà maigrichonne)
La prochaine revue sortira en juin 2016 et ne prendra pas en compte cette décision.
Jonglant avec les délais de la justice et les failles des institutions le maire aura réussi sans dommage à spolier durant plus de deux ans et demi les élus d'opposition des moyens municipaux de communication qui leur sont dus. De quoi a-t-il peur? De la vérité ? Jubile-t-il, se complait-il à travers de telles victoires peu glorieuses?
Et ce n'est sans aucun doute pas fini.
La question est aujourd'hui : que va faire le maire? Obtempérer, faire appel?