Ce 24ème conseil municipal ne présentait que trois questions à l'ordre du jour1. Mais les délibérations ont duré tout de même une heure. Deux conseillers d'opposition seulement étaient présents.
Pas un sourire durant ce conseil, mais plutôt la grimace d'un édile contrarié...
Sur les trois points, Anne Marie HAUTANT s'est exprimée pour les élus "AIMER MA VILLE".2
Elle a dressé un tableau pas du tout flatteur concernant le point trois, les digues de l'Aygues. Le problème "sécurité des digues, gestion du risque inondation, rien que cela, est complètement ignoré par le maire depuis 20 ans. Il a reçu cet été une troisième mise en demeure de la préfecture. Pas de quoi être fier. Bref.
La délibération deux a supprimé le tarif de groupe pour les cours de natation… Quel est donc l’intérêt de cette suppression ? Certainement pas de rendre un meilleur service, vous vous en doutez bien. Cette décision est conforme à la triste lignée des réductions des prestations/ services que nous connaissons trop bien à Orange. Et Oui!
La première question était un avenant au règlement intérieur. La préfecture a dû intervenir, car la décision du tribunal administratif, avait elle aussi été ignorée. Cet avenant aurait dû être présenté en juin. La préfecture est intervenue suite à une demande par courrier de l'élue Christine BADINIER
Pour cet avenant au RI: Les élus ne se sont pas satisfaits du cadre qui leur est imposé.
Il y a de quoi, remarquez. Car rappelez-vous, l'emplacement, les fonds, les couleurs et grandeurs de typographie, la mise en page du texte, le timing, etc, sont tout autant de paramètres sur lesquels, joue, le maire pour rendre illisible, invisible l'expression des élus de l'opposition sur le journal municipal. Et justement tous ces paramètres ne sont pas définis. Un seul l'est et c'est bien pour limiter. Limite de la taille de lettres typos entre 8 et 11... Taille de lettres qui reste en deçà d’une lecture confortable.
Connaissant l'oiseau les élus ne se sont donc pas satisfaits de ces nouvelles dispositions, pas assez clairement définies pour assurer une vraie libre expression durable. Les élus ayant été complètement floué de leur droit durant les deux premières années de ce mandat mais aussi largement et par divers artifices durant les mandats précédents... (Et ce sans aucune compensation...Vive la république démocratique ...hein!)
Toutefois soulignons respectueusement que cet avenant reste une petite victoire, à mettre à l'actif des élus "Aimer Ma Ville". Les seuls qui ont compris dès juin 2014 et ont pu dans les délais administratifs, deux mois, porter l’affaire devant le TA le 22 aôut 2014...
Bravos à vous!
1 http://www.orange-autrement.fr/2016/08/ordre-du-jour-conseil-municipal-du-26-aout-2016.html
2 Lire ci après les interventions d'Anne Marie HAUTANT
DOSSIER N°1 : AVENANT N°2 au REGLEMENT INTERIEUR – VOTE AMV = CONTRE
Contrairement à la présentation faite par le maire d’Orange l’expression des élus orangeois telle que définie par le RI en vigueur n’est pas du tout équivalente à ce qui se fait partout. A Orange les élus ont droit à ½ tweet, soit 71 signes typo pour s’exprimer. L’intégration dans le journal municipal est en police 8, illisible, sur fond gris. De plus, le trouver au cœur des articles de la revue « Arrange Vérités » relève du jeu de piste !
Le recours que nous avons lancé date du 22 aout 2014 n’aboutit qu’en mai 2016. Le maire d’Orange, qui n’est pas le payeur puisque ce sont les orangeois qui règlent la note, a fait durer le plaisir. Ce jugement lui imposait d’inscrire la modification du RI au CM suivant la décision du juge.
Lors du CM du 23 juin 2016 le maire d’Orange n’a pas respecté la décision du juge. JB se payait même le luxe d’annoncer « que le juge nous précise ce que nous devons faire ». Etonnant de la part d’un député-maire, grassement rémunéré par la République Française pour participer à l’élaboration des lois, de feindre d’ignorer que la Loi n’est pas faire par les juges mais pas le législateur ! Cela en dit long sur la conscience qu’il a de son rôle.
Les institutions françaises ainsi que le cadre de la représentation citoyenne, dont les oppositions, méritent d’être largement modernisées ! Que le député » BOMPARD s’attelle à la tâche et qu’il fasse une proposition de Loi sur la démocratie en France. Cela sera plus productif que toutes les propositions qu’il a pu faire à ce jour et qui ne servent qu’à enfoncer les portes ouvertes
Nous aurions pu faire un nouveau recours et imposer des indemnités pour non-respect du jugement. Ce ne fut pas notre choix, par respect pour les Orangeois. C’est par l’intermédiaire de la Préfecture que l’avenant est inscrit au CM de ce jour.
Le régime Orangeois s’appuie sur le binôme « censure/propagande ». Cela dure depuis 20 ans : une génération !
Ce qu’en disent les grands auteurs :
- GRAMSCI : « La propagande est à la démocratie ce que la violence est à la dictature »
- V. HUGO : « La censure à l’haleine immonde, aux ongles noirs,Cette chienne au front bas qui suit tous les pouvoirs, Vile, et mâchant toujours dans sa gueule souillée, Ô muse ! Quelque pan de ta robe étoilée !» (*La liberté)
Dans cet avenant le député-maire ne peut se résoudre à un comportement normal : il tergiverse, pinaille, joue sur les mots et la taille de la police de caractère, se donne les moyens de pouvoir limiter notre droit d’expression vaille que vaille !
Faut-il avoir peur de l’opposition, surtout de la nôtre, pour passer autant de temps à museler la liberté d’expression.
- JBL GRESSET : « l’homme éclairé suspend l’éloge et la censure »
Il est clair que le prince d’Orange est encore loin de la lumière !!
DOSSIER N°2 : NOUVELLE GRILLE TARIFAIRE PISCINE « L’ATTENTE » - VOTE AMV = CONTRE
Voilà typiquement le genre de décision qui ne dit pas tout. Pourquoi supprimer un dispositif, qui pour le coup existe dans pratiquement toutes les piscines. Cela vise à empêcher des personnes d’avoir accès à un service pratique : des enfants ou adultes qui souhaiteraient apprendre à nager ensemble, une personne qui pourrait accompagner plusieurs enfants, etc ... Mais, cela la délibération ne nous le dis pas !
Par contre le cloaque ouvert aux 4 vents et dangereux de la piscine des cèdres de la colline fermée depuis des années, l’absence de piscine l’été dans une ville de 30 000 habitants : ces sujets sérieux, eux, ne font pas l’objet de délibération constructive !
Autre point : à celui qui apprécie tant les classements : La piscine « l’attente » est classée 20e sur les 27 piscines du Vaucluse. Belle performance dont le maire ne se vente pas !
DOSSIER N°3 : FUSION DE 3 SYNDICATS DES RIVES DE L’EAYGUES - VOTE AMV = ABSTENTION
Voilà un dossier majeur pour la protection des populations, que ce soit du point de vue environnemental, de la santé publique ou des inondations, qui reste bloqué depuis des décennies.
Pour les élus de la majorité Orangeoise le seul problème est : le pouvoir et l’argent.
Il parait qu’ils n’ont pas le temps de se rencontrer et de discuter pour se mettre d’accord dans le sens de l’intérêt général.
Le maire d’Orange reproche aux communes drômoises de n’être motivées que par le simple entretien sans stratégie pour lutter contre les inondations.
On a envie de le croire.
Mais dans ce cas pourquoi la Ville d’Orange a-t-elle reçu une « mise en demeure » de la Préfecture le 17/06/2016 dont les points de manquement sont les suivants :
- Absence de respect des prescriptions imposées
- Absence de rapports annuels de surveillance
- Absence de revue de sureté
- Pas de mise à jour des tableaux de consignes écrites
- Pas de visite de sureté en 2014 et 2015
La mise en demeure porte sur les points suivants :
- 6 mois pour la visite technique approfondie annuelle de la digue
- 18 mois pour la revue de sureté par un organisme agréé indépendant
- 3 mois pour fournir à la Préfecture les modalités de cette revue de sureté
Il faut aller consulter le PPRI d’Orange pour comprendre l’importance du sujet. La présence de digue donne une impression de sécurité. Mais en cas d’évènement majeur, ces dernières ne sont pas dimensionnées pour résister et les conséquences d’une rupture sont plus graves car soudaines et rapides dans les atteintes aux zones inondables. Les préconisations de préventions prescrites par les autorités de l’état sont :
- Connaissance des risques et de leurs conséquences
- Surveillance/prévision/vigilance/alerte (à ce sujet nous n’avons à Orange qu’un 4x4 amphibie avec haut-parleur)
- Education /information préventive des citoyens (ce à quoi devrait servir la revue municipale)
- Réduction des vulnérabilités
- Organisation des secours
Le maire est le « premier » responsable de la sureté de ses concitoyens : il doit élaborer le PLAN DE SAUVEGARDE. Nous ne l’avons jamais vu depuis 15 ans.
Il est vrai que ces sujets sont complexes, demandent plus de capacités de construction et de créativité que d’empêcher l’opposition de s’exprimer.
A quoi servent les 40 millions € bloqués sur les comptes de la mairie si ce n’est pour protéger/développer/accompagner notre ville et ses concitoyens.
Ci après la délibération présentant l'avenant.