Un cadeau de Noël pour notre édile en cette fin d'année.
Il lui a été décerné le diplôme du Bonnet d'Âne de la démocratie locale.
Les élues "Aimer Ma Ville" ont eu l'honneur de lui apporter ce document en main propre au conseil municipal du 19 décembre. Elles avaient été contactées par l'association l'ALEO fin novembre.
Peu flatteuse, mais bien mérité, remise le 2 décembre à Paris (sénat) par la Présidente de l’AELO, Clotilde Ripoull, cette distinction du maire d'Orange fait suite à sa condamnation par le tribunal administratif de Nîmes pour avoir limité à 71 caractères par opposant l’espace d’expression dans le journal municipal. (Condamnation en mai 2016; plainte des élus Aimer Ma Ville du 22 Août 2014).
En début de séance Anne Marie HAUTANT s'est avancée devant le premier magistrat en finissant ainsi son allocution: "Je suis la messagère de cette association et vous remets pour elle cette distinction. J'aurai préféré vous remettre le bonnet de Marianne. Et malheureusement en France vous n'êtes pas le seul à avoir cette année le bonnet d'Âne."
L'édile quasi hilare: "Je suis très honoré que ces gens que j'ignore totalement, mais qui sont surement brillants... et je dois dire que compte tenu que je suis tricard médiatiquement, je suis ravi de voir qu'il y a quelqu'un qui s'occupe de ce que nous faisons, parce que ce que nous faisons est remarquable et il est bien que quelqu'un le remarque"
A midi,18ème point sur 30 au bout de deux heures de séance les deux élues "Aimer Ma Ville" présentes, qui n'avaient alors plus accès à la parole, ont quitté le conseil en signe de protestation: "Puisque vous avez décidé de faire comme si nous n'étions pas là, nous vous laissons continuer sans nous" a expliqué Anne Marie HAUTANT. Le temps de dire cela deux points avaient déjà été voté.
En moins de 10 minutes les points restant ont été traité, et les élus de la majorité du conseil ont pu aller s'installer à la table réservée chez un restaurateur pas très loin, et sans doute à l'heure...
Les Bonnets de la démocratie locale.
L’AELO remet chaque année ses prix de la démocratie locale. « Bonnet de Marianne » pour les bons élèves de la démocratie locale ou « Bonnet d’âne » pour les cancres des majorités locales qui, de droite, du centre ou de gauche, traitent leur opposition en bafouant les droits élémentaires. Comme le revendique Clotilde Ripoull : « Les élus d’opposition sont là pour proposer, pour dialoguer et quand il le faut pour s’opposer à des décisions qu’ils jugent aller contre l’intérêt général. Mais, ce contre-pouvoir, pourtant légitime, dérange certains maires. Ces derniers n’hésitent pas à priver les élus d’opposition de leur droit d’expression. Résultat : l’AELO mesure un accroissement inquiétant des plaintes dans les tribunaux administratifs».