Selon un récent rapport1, le centre-ville d'Orange fait partie des plus désertifiés de France. Il est même inscrit sur la liste rouge des centres étiquetés en "déclin durable de commercialité".
Pas étonnant pour nous.
Pas étonnant parce que nous avons vécu et vivons encore cette descente aux enfers. Notre brave édile n'a pas cherché le moins du monde à enrayer ce déclin mais l’a largement accéléré cela lui sert d'outil.
A l’image qu’une belle façade ne présage en rien de l’état et de la solidité d’une maison, la fontaine, le centre-ville pavé de fausses pierres ne font pas d’Orange une ville attractive, vivante, agréable à vivre, loin de là.
Nous déplorons depuis longtemps l'acharnement politique qu'il y a eu à défaire méthodiquement, les services publics dû aux usagers, les réalisations des prédécesseurs, à les dénigrer, les instrumentaliser à des fins politiciennes avant tout. Et surtout avant de chercher à comprendre les orientations prises, à les exploiter pour l'intérêt général, cela dans l'irrespect total de l'investissement et donc sans souci de l'argent public, l'argent de nos impôts, de nos efforts, de nos aspirations.
Les faits: Malgré la richesse de son patrimoine unique, de sa situation géographique, des corps d'armées et des gendarmeries, Orange en déclin total souffre de profonds déséquilibres à cause de décisions à l'emporte-pièce irresponsables et quasi criminelles.
- développement périphérique anarchique,
- un centre vidé et paralysé par une politique de rachat sans queue ni tête, laissant en lambeau son tissu commercial (c'est fait, la dernière rue commerçante la rue St Martin a elle aussi "ses devantures fermées")
- les criminels abandons de ses atouts touristiques, son patrimoine historique, la colline…
- les aménagements urbains autour de sa trame bleu sont en statuquo reportés depuis au moins 2004 (en bute à l'inertie la non implication municipale, sans le sous car obligée de réaliser seule en urgence les bassins de lutte contre l'inondation l'ASA Meyne n'a pas pu travailler à ces aménagements).
- la gestion catastrophique de l'office du tourisme,
- les querelles de pouvoir autour des Chorégies, du festival lyrique..
- les retards dans les investissements "accessibilité" fait sous contrainte calendrier Ad'Ap,
- aménagements minimalistes de basse qualité et excluant de la cité, dont les cheminement doux toujours en pointillés
- piètre qualité des animations, (actuellement un effort est fait pour multiplier des animations mais cela ressemble plus à des amusements de fête foraines, ou de kermesse de village, voire à des provocations - sous couvert retour à une identité, et/ou à but ciblé incompatible avec l'intérêt général -redorer la popularité du fils)
- manque de soutien, et de continuité de travail avec les associations des commerçants du centre-ville, (toutes les associations d'ailleurs)
- laminage continu du marché d'Orange (réduit à 30 % de sa capacité de 1995)
- médiocre service de transport urbain avec la démolition de la gare routière en centre ville.
- saccage de notre patrimoine aquatique des Cèdres
- centre Clodius décapité et défiguré (façade et entrée jamais terminées,
- musée de site tué dans l'œuf
- Folie inexplicable - construction d'une "troisième zone commerciale Orange les Vignes, (à la place d'une zone artisanale et industrielle.
Bref rien n'est fait pour rendre attractive Orange voire pire tout son contraire, les dégâts sont bien là et seront un sacré handicap dans l'avenir Ces dégâts in fine ressemblent plus à des atteintes graves aux intérêts publics que l'élu avait le devoir de préserver qu'à des erreurs de gestions.
Résultats : (liste non exhaustive)
- Taux de vacance des commerces en centre ville dépasse les 16 % contre 9,5 % en moyenne nationale annonce l'étude (et encore ce taux est sous-estimé selon nous) avec un turn-over important et toute la misère sociale, la désespérance qui va avec
- perte du label Ville d'Art et d'histoire,
- stagnation du nombre de place hébergement hôtellerie,
- le taux des actifs qui travaille hors Orange augmente,
- le taux de chômage bat des records
- la population stagne, les jeunes partent,
- le nombre d'agriculteurs - primeurs, vergers sans soutien ne font pas le poids face aux promoteurs
- la pauvreté s’installe durablement elle aussi, s’ensuit rancœurs savamment orienté,
Orange semble être dans les mains d'un enfant gâté qui n'a de cesse de casser son jouet, d'humilier, rabaisser...Pour ? On se le demande.
1http://www.economie.gouv.fr/files/files/PDF/Rapport_RevitalisationcentresvillesVdef_octobre2016.pdf
http://www.procos.org/images/procos/images_page_d_accueil/procos_palmares-vf.pdf