Le 3 juillet s'est tenu un conseil communautaire soit quelques jours après la fin de la grève des agents du service proximité (Ramassage des ordures, propreté des rues, déchèteries). De fait dès début du conseil Anne Marie HAUTANT s'est étonnée que l'on aborde le premier point du conseil sans parler de ce qui s'était passé, d'autant plus que le conseil s'ouvrait sur les indemnités du dit personnel pour travaux dangereux, insalubre, salissant ou incommodes. (des sommes mazette de 0.08 centimes par demi journée à 1.80 € cf tableau).
Le président: vous avez été bien longue, (4 minutes), je serai plus bref, car j'ai prévu de traiter ce point en question diverses à la fin. (ce qu'il ne fera pas, en fin de conseil il coupera même la parole à l'élue pour lever la séance). L'absentéisme de ce personnel, c'est 17 temps plein. Ce fut l'objet de notre négociation. Le personnel s'est engagé à réduire cet absentéisme, nous l'encourageons...(durée de cette première réponse 45 secondes)
On vote ...
Cependant avant le vote Claudine MAFFRE a remis le couvert, pointant
- le manque de transparence,
- des commissions avec de moins en moins d'élus présents, ce qui s'explique très facilement1,
- une commission environnement durant laquelle ils avaient acté la non ouverture des déchèteries les jours fériés, puis deux jours après incidemment elle apprenait que les déchèteries seraient ouvertes les jours fériés... Il y a un manque de transparence, une absence de concertation, communications avec les personnels, avec les élus.
- Enfin sans que personne n'en soit informé au préalable, aucun débat en commission environnement, il est décidé que les déchèteries de Jonquières et de Caderousse seront fermées les samedis.
"Je puis vous dire que ça fait débat à Jonquières...A quoi nous conseillers communautaires servons-nous? C'est la question que je me pose, Monsieur le président."
AR: Cela n'a toujours rien à voir avec le point traité, c'est dommage.
Je vous promets d'y répondre. S'il le faut, j'y réponds de suite. Le point sur les déchèteries a été mis sur le tapis dans les dernières secondes de la négociation en présence du préfet . Bon j'en parle. Nous étions très content, on a rien lâché. C'est facile de dire qu'on est solidaire d'un personnel en grève quand l'argent c'est celui des autres qui... qui va être dépensé. Quand vers la fin avec l'annualisation (non paiement des dimanches) ils nous ont demandé d'être moins pris dans leur emploi du temps, on a dit, on va essayé de vous libérer un peu... On nous reproche de faire du social, c'est paradoxal,... Après avoir tranché à 99 %, y a eu ce petit bout de gras... on allait dans le mur, bon ça ne me gênait pas mais c'est les citoyens qui le payaient.
Je mets aux voix ...
CM, de nouveau : "tu permets Alain, j'insiste sur le fait que nous n'avons pas été consulté sur la fermeture des déchèteries le samedi, ni les élus de Jonquières ni les membres de la commission environnement, amputer ainsi le service rendu aux administrés est pénalisant...
AR : ...A la fin (des négociations) le préfet debout ... parce que quand on est élu délégué syndical on représente tous les autres, nous nous représentons tous les élus,... donc quand les délégués ont demandé à consulter leurs camarades grévistes, le préfet s'est énervé, il leur a dit vous signez parce que si vous êtes là c'est que vous êtes représentants...
Bon si maintenant les affaires doivent traîner en longueur comme ce premier point traîne en longueur, c'est pas comme ça qu'on fera avancer les affaires de la communauté...
On met aux voix ce premier point...Contre Anne Marie HAUTANT, deux abstentions, Gilles LAROYENNE, Claudine MAFFRE.
Louis BISCARRAT prenant la parole explique que le maire de Caderousse duquel il se faisait porte voix par pouvoir interposé, fait savoir son mécontentement. Lui même personnellement pense que ces fermetures de déchèteries le samedi sont une erreur. Il souhaite une réflexion en commission, espère que monsieur Canuti entend.
AR agacé et parfois incompréhensible: ...Le maire de Caderousse n'est pas là... Les ordures ménagères c'est de sa compétence et heureusement que je me suis retroussé les manches parce que ça n'avançait pas...
LB: Dans un article de presse, il a été écrit que les maires avaient été conviés à une négociation, à aucun moment nous n'avons été convié à une négociation, il y avait le président, le premier vice président point.
CM: Je précise aussi que la déchèterie d'Orange restera ouverte les samedis.
Le point deux du conseil est abordé à la 17ème minute.
En fin de conseil le président survolté pas très clair est revenu sur le problème de la grève, il a précisé tout azimut:
- que l'annualisation était réglementaire et impliquait une non reconaissance des dimanches puisque c'était un travail répétitif et non exceptionnel, accidentel...
- que la perte de salaire pour certains était de l'ordre de trois à 400 euros par mois. Juste pour ceux qui avaient pour combine de se porter volontaires pour les dimanches, et que c'était ceux là même qui étaient à l'origine de la grève, entrainant les autres pour leurs intérêts.
- qu'un chauffeur de benne avec expériences était presque autant payé qu'un ingénieur: 2000€ (parlant de 1 400€ pour les autres salariés en moyenne)
- qu'une 20 aine d'agents qu'il avait lui même titularisés, s'étaient mis en grève en guise de remerciement.
- qu'il avait mis en garde le préfet parce que s'il ne l'autorisait pas à réquisitionner, il devenait complice des grévistes, il le rendrait responsable des probables incidents et de l'insalubrité ...
- qu'il était au départ pour une retenue sèche sur le salaire de juillet puis avait fait l'effort d'une retenue de 50% sur juillet et 50% sur les jours de congé
- le salarié contractuel au bout de 18 mois s'il fait l'affaire...serait stagiairisé (ce n'est pas encore titulaire)
- les grévistes ramasseraient leur merde...
etc durant quasi 10 minutes
Puis Mr Canuti a reconnu que les agents de déchèteries au nombre de 12 étaient de corvée un samedi sur deux avant la fermeture des deux plus petites déchèteries, et qu'il faudrait revenir sur la fermeture du samedi des déchèteries de Caderousse et Jonquières... peut être par ouvertures tournantes...
Enfin au bout de 1h17 de conseil, dont un tiers du temps sur la grève, le président A Rochebonne refusant la parole à Anne Marie HAUTANT, a levé la séance. "J'aime pas Madame HAUTANT qu'on me dise que j'ai créé le problème, ça me fatigue, j'aurai préféré que vous me disiez bravo les citoyens respirent, la séance est terminé"
1 Claudine MAFFRE: "Des commissions fantoches, histoire de légitimer des décisions" et parfois même pas celles prises lors de la commission comme ce fut le cas pour l'ouverture des déchèteries les jours fériés...