Derrière le lycée de l’Arc, rue de Rome, il y avait un marronnier de 15/20 mètres de haut environ. Quel âge pouvait-il avoir? Chaque année, il embaumait de ses fleurs, nous faisait de l’ombre. Mais, ce marronnier avait un sale défaut : il faisait des marrons ! Et des marrons, c’est dangereux, c’est sale, il faut nettoyer !
Alors, ce lundi 25 septembre, vers 9 heures, une équipe d’employés municipaux, cordes et tronçonneuses en mains, est arrivée au pied de cet arbre majestueux, et s’y est attaqué !
Les passants étonnés se sont arrêtés en disant : « mais qu’est-ce qu’il vous a fait cet arbre ? Il est là depuis toujours, il est en bonne santé, il ne dérange personne ! » « On l’aime bien cet arbre, et il n’en reste plus des vieux comme lui, le saule a déjà été abattu ! »
Mais les employés avaient une seule réponse : « nous devons l’abattre, ordre du maire ! » Cela ne satisfaisait en rien les passants choqués.
En 3 heures, branche après branche, le pauvre marronnier a été réduit en sciure à travers le broyeur. Des branches de 15 cm de diamètre tombaient au sol avec un bruit lourd et en faisant tout vibrer, puis étaient avalées pour se retrouver en tas de copeaux, à l’arrière du camion.
Pourquoi ?
Tous les passants se le demandaient, oui, pourquoi ?
Il paraîtrait que les marrons sont dangereux ! La proximité de la crèche en serait l’excuse.
Combien d’accidents ont été relevés à cause de marrons avalés ? Quelqu’un peut le dire ? La crèche est là depuis quelques années!
S’il en était tombé un dans la cour de la crèche, quelle horreur ! Pas un adulte du lieu ne l’aurait vu et un enfant se serait précipité pour l’avaler ! Pour cela, il aurait fallu un sacré vent du sud et qu’il vole sur 15 mètres vers le nord et saute par dessus le local de chaufferie! Difficile à envisager quand on voit que les marrons, depuis quelques jours et malgré le mistral, sont tous tombés au pied de leur arbre. Pas un ne s’est échappé.
Ce lundi midi, un tronc nu, condamné, attendait qu’on en finisse avec lui, que les énormes lames viennent l’achever.
Plus de fleurs, plus d’ombre… et plus de marrons !
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