Après versement de 94 000€ par l'assurance pour dédommagement des dégâts sur des bâtiments à raser, les pelleteuses arrivent quand pour démolir les ruines, Monsieur le maire?
La première délibération du conseil municipal d'hier était l'approbation du versement d'une indemnité, 94 000€ par le département (son assurance) pour les dégâts causés par l'incendie du 21 mai 2015 sur un immeuble municipal désaffecté.
Plusieurs soucis et considérations se présentent tant en responsabilité et en moralité, qu'en identification précise de l'immeuble et du préjudice réel subit.
Quel est donc exactement l'immeuble dont on parle au milieu du pâté municipal. La plupart sont de très vieux bâtiments, maisons inhabitées depuis des lustres, granges ou de simples abris sans valeur à gauche et au fond. A droite l'ancien magasin de bricolage Feste Coulon.
Il semblerai que ce soit bien sur l'immeuble Feste Coulon que le sinistre a eu lieu.
L'achat de la partie avant du bâtiment avait été décidé en conseil municipal en février 2015, donc la conclusion de l'acquisition auprès des notaires était soit très récente soit en cours au jour de l'incendie. Un autre bout la moitie du fond avait semble-t-il était acquis avant ...depuis juillet 2005 indique la délibération qui ne distingue pas les deux parties et indique seulement N° 131 qui correspond bien à cette moitié du fond.
Christine BADINIER a interrogé le maire sur la pertinence de cette transaction.
- parce que le pâté de maison en question est en état de délabrement avancé squatté régulièrement.
- parce que l'ensemble qui appartient aujourd'hui à la ville a été acheté1 au fil des ans dans le seul but d'être démoli et de créer une liaison Parking Sully - Bd DALADIER.
Quel bien dans cet ensemble hyper hétéroclite délabré avait alors une valeur?
Arguer de peinture endommagée,...on rêve, de toiture? Peut être encore que... dans le cadre d'une démolition... la moitié du travail est fait...
Continuant d'avancer ses arguments, l'élue a expliqué : le département c'est également nos impôts, des actions, un budget contraint. Puis elle ajoute devant les ricanements: " parce que cela pourrait ressembler à une escroquerie à l'assurance" et qu'elle ne veut pas en être complice.
D'autant que si des jeunes gens désorientés ont pu s'introduire dans ces bâtiments et y mettre le feu c'est qu'il ne devait pas être bien difficile de s'y introduire.3 C'est, a-t-elle relevé, exactement la même chose pour bon nombre de propriétés municipales qui restent vides, abandonnées qui prennent feu, sont squattées, dépouillées. Par exemple l'ex piscine des Cèdres, la ferme Devine à coté de l'ex-incinérateur (les chineurs ont tout emporté, démonté), la clinique Mistral, les villas du coté de la Violette etc
D'où question: Avait-il été pris toutes les précautions anti-intrusions et de sécurisation?
Wouah, wouaf, wouf fut la réponse du maire assortie de: "moi j'ai calculé, les orangeois contribuent aux recettes du département pour 1/20, nous récupérons dans le dédommagement, 19 parts payés par les autres communes, c'est donc une bonne transaction. Ce n'est pas moi qu'ai condamné le département c'est le tribunal... On ne peut rien contre un pied de biche, je ne vais pas mettre un policier devant chaque bâtiment municipal"...
Certes le tribunal de Nîmes en appel2 a statué...Combien ces procédures ont-elles coûté?
Quel est l'objectif d'une municipalité? Les buts de cette manoeuvre et les enjeux ne sont pas ceux qui sont attendus d'une municipalité.
Les élues Aimer Ma Ville ont voté contre.
Elles avaient écrit au président du conseil départemental le 11 décembre à ce sujet...
Enfin dernière remarque alors que c'est au final tout ce qui devrait intéresser l'édile tout comme nous Orangeois: Aujourd'hui le projet de liaison lui, il en est où?
Chers lecteur attentif quand vous aurez une réponse vous nous ferez signe. Merci.
Le lieu aujourd'hui est dans un état de délabrement très avancé et est dangereux. Seul signe d'utilisation, un panneau à l'entrée: "service manifestation" et depuis fin mars 2017, un bungalow de la CCPRO est installé dans un coin de la cour (où se réfugient au chaud pour la pose méridienne trois agents chargés de la propreté de l'hyper centre . Ce qui leur évite les allers-retours aux services techniques de la ville et donc une perte de temps avait expliqué monsieur CANUTI pour justifier cette curieuse implantation, surplombée par des hautes toitures, haut murs, pas très "sécurisante" ...)
Au fond de la cour des portes éventrées, dedans sur fond sombre sur le sol quelques vieilles décorations de rues de noël. Aucun endroit ne semble hors d'eau et pour certains depuis bien longtemps. A gauche en entrant un logement vétuste inoccupé depuis au moins 50 ans dont une partie des poutres sont si rongées qu'elles ont l’apparence d'étranges pieux épointés vers le sol. A droite les ex bâtiments Feste Coulon, vitrines explosées, toitures inexistantes, visiblement ils ne sont pas utilisés. Un bout des parkings est occupé par trois voitures...
1 http://www.orange-autrement.fr/2015/02/dossier-n-3-achat-de-l-immeuble-feste-coulon.html
2 Le recueil des décisions du maire, l'acte N° 393 du 31 mai 2017 fait état de la nomination d'un cabinet d'avocats pour une procédure en appel au tribunal de Nîmes...
Après ce genre de manège, étonnons nous que des assurances cherchent à résilier leur contrat avec la ville.
La délibération note 97 000€ mais une modification à été faite la ramenant à 94 000€ en tout début de conseil. Suite à une remarque faites par le président du département M Chabert ...
Le N° 131 c'est un N° de rue attribué pour le facteur à la parcelle du fond, parce que la boite aux lettres et l'entrée du magasin était là . La parcelle devant n'a quand à elle aucun N° de rue. Mais l'ensemble forme une unité structurelle évidente. Pourquoi avoir choisi dans cette affaire l'identification par le N° de rue et non comme d'habitude ceux administratif de parcelles? Il y a confusion évidemment de savoir de quoi on parle. Surtout avec une date d'acquisition fournie à juillet 2005. Date discordante donc avec l'acquisition du devant du bâtiment qui a peut être été acquis en 2015? Peut être car entre une décision du conseil et un acte notarié il y a une différence... Si par hasard cet acte n'était pas passé au jour de l'incendie l'ancien propriétaire se retrouverait lui avec une ruine dévalorisée...Rappelons qu'en février 2015 la décision parlait de plus de 400 000€...
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