Mercredi 30 octobre, à 18h30, le maire d'Orange avait invité les habitants du centre ville soit disant pour une réunion informelle "avec les élus, destinée à recueillir leur avis, désir...", mais en fait pour leur faire son show séducteur habituel, ponctué par un coup à boire à la bonne franquette. Bref un coup de com et son habituelle campagne déguisée.
Sauf que le show pouvait tourner au désastre, la crainte était perceptible et il avait visiblement anticipé.
Ce qui le préoccupait:
- l'affaire de son DGS passé au tribunal la veille. Certes pour une affaire privé mais très grave .
- la présence de participants dont, trois des têtes de listes aux élections municipales,
- le souvenir d'avoir été bousculé par les très nombreux résidents du quartier de la gare lors de la dernière réunion
La réunion a commencé pile à l'heure avec une salle assez rebelle, quelques groupies excitées, quelques élus de la majorité bien sombres, tout plein d'agents de la com, affairés, des membres du RN en fond sourires ironiques aux lèvres, des élues de la minorité presque au complet et accompagnés, d'autres participants pas disposés à s'en laisser compter. Une salle du reste pas si comble que cela, des chaises supplémentaires disposées en rangs serrées, le premier rang quasi vide était à touche touche avec l'orateur.
Quelques fonctionnaires et élus de la majorité s'étaient alignés comme d’habitude le long du mur coté porte et en fond de salle, le fils Y à son poste dans l'encadrement de la porte d'entrée. Chose étrange un surnombre de policier municipaux, deux dans le hall du haut en uniforme, d'autres agents en bras de chemise blanche, ça fait bizarre d'être accueilli pour une simple réunion de quartier par tant d'agents de police. De temps à autre selon l'intervenant il se groupait entre eux cherchaient il à l'identifier? En tous les cas ça ricanait...
Après l'allocution du maire, le temps des questions.
Dès les premières, et en plusieurs fois, une ou deux personnes ont donné de la voix contestant le dysfonctionnement du micro, la distribution de la parole, par des cris inappropriés presque agressifs qui ont fait sourire le maire.
Les questions de propretés/ramassages des ordures, des cartons ont été centrales. A peine évoqué, les vélums à la place des arbres, une expérience qui se poursuivra dira le maire réfutant le besoin de reverdissement du centre ville...Les bancs publics? Oui ça manque reconnaitra le maire en justifiant leur enlèvement, mais on mettra des sièges assise unique réservé aux personnes âgées. -Ben celle là on l'attend ça promet.- Le bruit d'une boite de nuit et dégradations répétés... "trois fois mon portail a été dégradé à coup de pieds". Réponse: on n'y peut rien, la police se déplace à chaque appel"...Qu'est ce qu'elle était contente cette voisine de la boite de nuit face à l'impuissance et au on ne fera rien de plus du maire appuyé par son adjoint... Mis sur le tapis, l'ilot Pontillac "ça avance". La revitalisation du centre ville, commerces fermés, 40 immeubles municipaux vides, les zones commerciales: "On rénove chaque fois qu'on peut et on loue, les architectes des bâtiment de France nous retardent/ empêchent. Les loyers commerciaux sont trop chers... Nous sommes dans une République Bananière. Le préfet a choisi Avignon qui n'avait pas candidaté et a rejeté notre dossier de candidature." Une allusion à l'opération redynamisation des centres urbains de taille moyenne, où l’État met 5 milliards sur la table sur 5 ans, répartis sur 222 communes - Montrez nous donc votre projet l'ont mis au défi les élus minoritaires présents. A sa mimique on a su qu'on aurait rien.
Qui a remarqué le ballet des agents de la communication de la ville, ils étaient au moins quatre. Les mêmes que l'on croisse sur le marché à la table de propagande municipale, plus le grand chef...Ils n'ont pas cessé de faire des allez-retours entre le fond de la salle et le devant. Un est venu jusqu'au maire pour lui apporter un feuillet et lui murmurer quelque chose à l'oreille. Ce à quoi le maire a répondu que ce n'était pas nécessaire. Une pille de notes, en fait des éléments de langage, s'accumulait sur la table derrière le maire. Visiblement l'argumentation pour manipuler la salle avait été bien préparée
Une paire de fois le maire a perdu sa superbe et s'est agacée en répondant méchamment à une intervenante particulièrement pugnace, ton haut et clair, qui ne s'en laissait pas compter. Bravos à elle Fabienne Haloui debout contre le mur face à la porte c'est aussi fait remarquer. Carole Normani et Gilles Laroyenne sont également intervenus, assis en milieu de salle, tout comme le libraire de l'Orange Bleu un peut plus loin. A l'arrière le candidat Magnin et compagnie. Christine BADINIER en plein devant l'orateur n'a rien dit.
19h38 fin de réunion. Le coup à boire était prêt en fond de salle, le maire prestement chope une bière, un gâteau salé en bouche poussé par une gorgée se met à servir les administrés avec un naturel épatant. Les élus RN sortent en troupeau, sans attendre, dehors sur la place ils font face à la mère, le fils Yann, deux fonctionnaires de la communication qui curieusement adopte une attitude partisannne ... Une rapide joute verbale tel un combat de coq s'engage sous le feu des téléphones portables. ???
Les élus RN partis la mère s'avance pour provoquer l'élue Aimer Ma ville qui avait été témoin de cette hallucinante scène. Misère mais quelle age a t elle pour faire de telles grimaces.
Ouf, on n'a pas vu le fameux DGS.