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4 novembre 2021
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Suite du feuilleton, reprise du post profil facebook d'André du 20 octobre. Post 4
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L’ETANG D’AGLAN ET LE TUNNEL DE LA MINE
ETUDE HYDRAULIQUE DU QUARTIER DE L’ETANG
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PROJET D’URBANISATION DU HAUT DE L’ETANG :
PRESERVONS-NOUS DES INONDATIONS !
Ceux qui ne sont pas conscients des problèmes hydrauliques du quartier de l’étang n’ont qu’à emprunter l’impasse des Pâquerettes – une rue sans issue qui s’est retrouvée recouverte de 1,20 m d’eau lors de la crue de 2002 !
En descendant vers la Mayre de l’Etang, ils pourront croiser un réseau de petits affluents. En fait, ce ne sont que des fossés et des fillioles – des ruisseaux qui collectent les eaux de ruissellement et récupèrent les excès de la nappe phréatique. Entre la sècheresse des contreforts de la colline et la fraîcheur de la zone humide du bas du quartier de l’étang, le contraste est saisissant !
Ainsi, les opposants au projet estiment qu’il est impératif de se préserver de toute nouvelle urbanisation et de tout aménagement perturbant le fonctionnement hydraulique des zones inondables du milieu humide de l’étang. L’histoire du quartier de l’étang ne doit pas être oubliée !
L’ETANG D’AGLAN ET LE TUNNEL DE LA MINE
L’origine de l’étang d’Aglan situé au midi de la colline, se perd dans la nuit des temps.
A l’époque de la Gaule romaine, la rivière Meyne s’appelait Argenteus Amnus qui se traduit par fleuve d’argent. Pour se protéger des crues et des infiltrations d’eau, et avant de commencer à bâtir en l’an 15 avant notre ère, les romains ont assaini et viabilisé les abords de la colline. Pour cela, ils ont construit de véritables réseaux de drainage. A l’est de cette colline, de Pourtoules à l’étang d’Aglan, ils ont tiré deux grands collecteurs qu’ils ont reliés à la Meyne par un canal de débordement taillé à même le roc.
Au cours des siècles, l’étang d’Aglan s’est seulement trouvé alimenté par la nappe phréatique et les eaux de ruissellement. Les abords plantés de mûriers, lieu de chasse et de pâturages, l’étang fut très poissonneux jusqu’au XVIIème siècle. Mais au fil du temps et des sécheresses, cet étang sans fuite, d’une vingtaine d’hectares, devint croupissant et source d’épidémies.
Après avoir appartenu aux Princes d’Orange et au Roi de France, il fut cédé en 1739 à quatre familles Orangeoises qui se chargèrent des travaux d’assainissement. En 1740, elles percèrent sous la colline, un tunnel de 800 m de long, de 2 m de haut et de 1.30 m de large, qui s’appellera plus tard : tunnel de la Mine. De nombreux fossés furent creusés et les terrains mis en culture. Mais, ces travaux s’avérant insuffisants, de nouvelles dérivations furent créés en 1765. Le canal d’écoulement du tunnel fut conduit jusqu’à la mayre de la Gironde et l’étang fut complètement asséché.
Aujourd’hui, il est complètement urbanisé jusqu’aux anciennes sablières, et en partie traversé par la mayre de l’Etang qui se déverse par le tunnel, puis par la mayre de la Mine qui rejoint la Meyne par la mayre de la Gironde.
ETUDE HYDRAULIQUE DU QUARTIER DE L’ETANG
En 2011, à l’occasion du projet d’aménagement du Yéti-parc sur la carrière de l’étang, les mêmes responsables qu’aujourd’hui évoquaient les conclusions de l’étude hydraulique du quartier de l’étang et précisaient : « Les aménagements proposés consistent à réactiver le canal de Pierrelatte, aujourd’hui abandonné, afin de créer un second exutoire pour les eaux pluviales du secteur, et à aménager la cuvette naturelle qu’est l’ancienne carrière pour y créer une zone de rétention permettant de gérer à la fois les eaux pluviales en provenance de la carrière et du lycée, mais aussi les eaux transitant par la canal de Pierrelatte. »
Rappelons les altimétries moyennes :
– Canal de Pierrelatte : 45 m,
– Plateaux de la carrière : 44 m, avec un point bas à 37,5 m dans la cuvette,
– Chemin du Bel Enfant : 41 m,
– Point bas du quartier habité de l’Etang : 37,5 m.
Comme on peut le constater à la lecture de l’altimétrie des lieux, il est difficile d’utiliser l’ancien canal si ce n’est pour récupérer les eaux de la voie projetée au départ de la route de Châteauneuf-du-Pape.
Pour rappel, le cœur du quartier de l’étang est une cuvette inondable qui n’est pas pris en compte par le Plan de Prévention du Risque Inondation car il n’est pas alimenté par la Meyne ou l’un de ses affluents naturels. Néanmoins, à la moindre pluie, l’ensemble des fossés et des terres basses se remplissent rapidement d’eau – preuve que la nappe affleure ! D’ailleurs, chaque puits est une fenêtre sur le plafond de cette nappe !
Les concepteurs du nouveau projet d’urbanisme devront certainement opter pour la création d’une zone de rétention des eaux pluviales. Reste à savoir, quel type de bassin ils choisiront ? Pour une crue décennale ou centennale ? A sec ou en eau ? Enterré ou à ciel ouvert ? Etanche ou non ? A infiltration, à évaporation ou à surverse ?
Quel que soit le choix, il faudra compter sur une importante emprise foncière et sur une fréquence régulière de l’entretien de ce bassin – et surtout savoir qui en aura la responsabilité et la charge sur le long terme ?
Economiquement pour eux, un bassin pour une crue décennale, à sec et à ciel ouvert devrait être choisi. Il nécessiterait alors d’être étanche pour éviter de noyer le bas du quartier. Il pourrait être à évaporation – avec la menace de recréer l’étang d’Aglan – ou à surverse dans le tunnel de la Mine – si cela est possible et s’il n’y a aucun risque de problèmes hydrauliques en aval de la colline.
Si tel est le choix, outre l’inesthétique de cet aménagement, il faudrait compter sur les nuisances des flaques d’eau stagnante – vectrices de maladies et de moustiques piqueurs !
