Quels sont les besoins de la ville et de ses deux cantons en matière de piscine ? Réponse : un centre aquatique à la dimension de la ville.
Or, de quoi disposions-nous jusqu’à juillet 2009 ? De deux piscines : une couverte et une ouverte.
La piscine couverte est agréable, mais il faut la réaménager et la moderniser. Cette piscine est construite à 1,8m au dessus du sol (rappelons qu’elle est située en zone inondable – toutes constructions doivent être, dans ce secteur, situées à 50cm au dessus du sol naturel).
Il est banal pour toute personne bien informée d’envisager de construire une piscine en zone inondable et plus particulièrement dans une zone où la hauteur au dessus du sol ne s’èlève qu’à 50 cm seulement !
Il aurait donc été judicieux de concevoir, dans la continuité de la piscine Plein Ciel, un nouvel espace aquatique.
Ainsi, les deux piscines regroupées dans ce magnifique lieu au bord de la Meyne et près du parc de la Brunette (où il y a largement de la place) auraient constitué un vaste espace ludique, facilement accessible.
L’équipe de M Bompard s’indigne à cors et à cris à l’idée de construire une piscine en zone inondable…. Pourtant cette même équipe n’a t-elle pas proposé il y a quelques mois à une association cultuelle la construction d’un espace recevant du public au bord de l’autoroute juste à côté de l’espace prévu pour la foire, dans une zone inondable (voir compte rendu municipal) ?
Et puis aussi,… l’actuelle municipalité d’Orange n’a-t-elle pas construit l’Espace Daudet ?
Or celui-ci se situe à cheval sur deux zones inondables : une zone où le sol intérieur de la construction doit se situer à 50 cm au dessus du sol naturel et une zone à 1 mètre. Bizarre… Les espaces d’accueil du public de l’espace Daudet se situent-ils à 20, 30 cm, …. au dessus du sol naturel ? Se situent-ils au dessus de la côte d’inondation?
La seconde piscine d’Orange se situe (ou plutôt devons-nous dire : « se situait », puisqu’elle a été démolie ces derniers mois par l’actuelle municipalité) sur la colline.
C’était une magnifique piscine d’été dotée de gradins, d’un bassin réservé aux tout-petits, d’un bassin destiné aux plongeurs, de plages gazonnées,… nichée au milieu d’un très bel espace boisé.
De plus, cet équipement s’intégrait plutôt bien dans le paysage grâce à ses bâtiments aux volumes bas et horizontaux, ses gradins épousant la topographie, sa végétation.
Malheureusement, l’entretien de ce superbe espace a peu à peu été négligé, pour ne pas dire abandonné par l’actuelle mairie d’Orange.
Il restait cependant tout à fait possible de restaurer la piscine des cèdres en y apportant l’attrait nécessaire du XXI siècle. Une extension très discrète, aux constructions basses pour ne pas choquer dans ce site arboré, aurait pu même être envisagée.
Or la mairie d’Orange a, dans un premier temps, déposé un permis de démolir la piscine des Cèdres. La commission des sites (organisme d’Etat dont la tâche est la protection des sites ayant un intérêt pour tous) a autorisé la démolition de la piscine, mais à condition de mettre ce lieu en valeur. Ainsi, les fossés du château pourraient être remis en valeur et le commencement d’une véritable restauration pourrait être entrepris développant l’attrait touristique d’Orange (le château d’Orange était un des plus important d’Europe avant que Louis XIV ne le détruise).
Voir ci joint : carte du plan du château, avec implantation de l’ancienne piscine
Sans tirer la leçon de cette réponse, la mairie d’Orange a alors déposé un permis de construire (qui ne pouvait être l’objet que d’un refus de la commission des sites au vu de son premier avis), et sans attendre, l’actuelle municipalité d’Orange a donné l’ordre de démolir la piscine, prenant ainsi la responsabilité de la disparition pour plusieurs années de cet équipement populaire.
Aujourd’hui, la piscine des Cèdres n’existe plus et il serait malheureux de la remplacer par un centre aquatique avec toboggans et constructions trois fois plus hautes que celles de l’ancienne piscine, narguant l’espace boisé environnant (c’est le projet choisi par l’actuelle municipalité).
Un tel projet demanderait par ailleurs des zones de stationnement importantes et des larges routes empruntables par des cars qui croiseraient les familles qui se promènent à pied ou à vélo dans le seul espace boisé proche du centre d’Orange .
De plus, ces espaces seraient certainement encore bitumées comme le sont aujourd’hui tous les sols orangeois, accentuant ainsi l’érosion des sols et les inondations qui en sont les conséquences, phénomènes si néfastes dans notre Provence .
Depuis 2009 et pour plusieurs années à venir, par la faute de l’actuelle municipalité, plus aucune piscine ne fonctionne en été. La construction d’un centre Aquatique est donc nécessaire. Mais il faut le faire intelligemment.
- Le site doit être facilement accessible par les piétons, les cyclistes, les voitures et les cars
- Le site doit pouvoir accueillir un important stationnement de véhicules
- Cet équipement doit se situer en dehors des zones qui, à Orange doivent respecter notre patrimoine (Théâtre Antique, Arc de Triomphe, colline et ses vestiges médiévaux), celui-ci représentant une source touristique capitale.