Voici trois jeudis déjà qu'une dizaine de marchands de Daudet sont replacés dans le marché du centre ville.
Voici deux jeudis que les marchands non replacés sont sans solution.
Ce matin de très bonne heure la police municipale était là pour contrôler les accès du marché...
10 h00 tout au bout de la rue de la République, certains clients ont su retrouver leur marchand de fruits et légumes, ils échangent à grands éclats de voix sur la nouvelle place attribuée à l'extrémité opposée du marché. "Pour Noël je vous offrirais des chaussures", plaisante la marchande avec ses clients pendant qu'à l'étal d'en face le ton monte deux policiers municipaux interpellent vivement le marchand: "Attention à ce que vous dites".
Une petite photo plus tard le ton étant descendu, nous nous rendons compte qu'il s'agit de faire respecter un règlement pas toujours adapté à la situation.
Des personnes du syndicat des commerçants non sédentaires sont là aussi serrant les mains des marchands et distribuant des tracts, pour informer la population.
"C'est difficile, quand une ville n'aime pas son marché, ça ne se passe jamais bien. Avant il y avait des concertations pour tout changement, car on n'est pas contre l'évolution d'un marché au gré des aménagements d'une ville. On comprend bien que parfois il faut s'adapter, mais là c'est imposé. Depuis le déménagement de Pourtoules à Daudet les commerçants attendaient un reclassement. Sur le parking Daudet, une mesure "provisoire", ils y sont restés en plein vent sans aménagement dix ans... On espère que le préfet va nous répondre"
Un peu plus tard dans la rue Caristie le mètre ruban en main deux placiers contrôlent le nombre de mètres linéaires de chacun...
Il fait beau, pas froid les marchands titulaires d'une place sont tous là mais tout au long de ce marché, de possibles "places" pour les étals du jeudi matin, on en dénombre plus qu'il n'en faut pour résoudre le souci.
Alors une question germe dans nos têtes, si ce n'est pas une mesure discriminatoire comment justifier cette situation?
Lettre du Syndicat distribué sur le marché d'Orange.
Cher(e)s collègues,
Nous vous communiquons ci joint la copie du courrier que nous avons adressé au Préfet de Vaucluse quant à la suppression du marché situé sur l'espace " Daudet" au motif invoqué d'insalubrité.
Or, il semblerait que cet emplacement n'ait en aucun cas fait l'objet d'une inspection des services habilités. Cet arrêté ne s'appuie donc sur aucun avis des services de l'hygiène faisant état concrètement d'insalubrité.
Par ailleurs, aujourd'hui sur la vingtaine de titulaires qui déballaient en ce lieu depuis une dizaine d'années la ville n'a proposé un repositionnement qu'à une dizaine d'entre eux.
Au vu de ces élèments, il va sans dire que la restructuration engagée et qui va s'étendre au marché du centre-ville nécessitera prochainement une mobilisation si vous souhaitez sauvegarder vos droits.
Signé par le secrétaire et le Président du syndicat SCMPVL