Orange se vide de ses habitants et commerçants.
Orange n’est plus la seconde ville du département depuis janvier 2012, mais le maire écrit à Anne Marie Hautant qui l’interroge –lire Questions écrites pour le Conseil municipal du 18 avril 2012 , qu’il « est le premier surpris à l’annonce des chiffres de l’INSEE pour l’année 2012 » et attribue cette baisse à un mauvais échantillonnage.
Surpris ?
Pourtant la baisse est significative depuis trois ans déjà...
De plus, il suffit de se promener simplement dans Orange, pour se rendre compte du nombre d’appartements vides, de maisons vides, de commerces vides, de panneaux: bail à céder, à louer ou à vendre. Nous avons fait plus de cinquante photographies de magasins fermés en centre ville.
D’ailleurs dans le diagnostic du Plan Local d’Urbanisme, la mairie fait elle-même le constat d’une augmentation des logements vides. On peut lire : taux de vacance de 23.3% (année?, non spécifiée) en centre ville et sur la ville 1411 logements vides en 2008 (p15 diagnostic territorial rapport de présentation du PLU)
Pourquoi en sommes-nous là ?
Ces dix huit dernières années, Orange a vu d'une part l'apparition d'une multiplication de grandes surfaces commerciales éloignées et de lotissements qui grignotent la campagne, et d'autre part la suppression ou l’appauvrissement de services essentiels (maison du troisième âge, piscines, aides aux associations, services péri et extra scolaires...)
La diminution du nombre d’habitants à Orange alors que les autres villes du département continuent d’en gagner, est la traduction toute logique du manque d’attractivité d’Orange pour les jeunes actifs et les jeunes ménages.
Les constats du diagnostic territorial sont sans appel :
- Diminution de la tranche des jeunes et des actifs.
- Taux chômage 16.9% contre 10.2% de moyenne départementale (p18).
- Pour l’appareil commercial du centre ville, (lu p30) 45 % des établissements ont moins de cinq ans et dans certaines rues 71% ont moins de cinq ans d’existence...
- La population d’Orange est vieillissante.
Ce résultat n’est pas dû au hasard, mais c’est bien l’aboutissement d’une gestion municipale au coup par coup sans cohérence et au mépris du tissu commercial existant, de la vie culturelle, sportive, associative, sociale et économique de la ville.
"Surpris"?
C’est épatant comme réponse !
B Vaton