Plus de 50 commerces vides en centre ville, il y a urgence pour sauver le petit commerce, limiter l'hécatombe surtout que plusieurs commerçants prochent de la retraite cherchent désespérément des repreneurs. Aujourd'hui, nous l'apprenons par voie de presse, voici un bon coup de main (ou " de pied") de la municipalité.
Article paru sur la Provence:
Panneaux et chevalets, deux mobiliers "anti-commerce" ?
A l'heure où tous les commerçants, petits et grands, déploient une énergie folle pour simplement travailler afin de "joindre les deux bouts", voici qu'une missive, signée d'un élu (et non des moindres) vient anéantir tous leurs efforts. En quelques phrases, pour le moins explicites, il leur est "fortement conseillé" d'enlever les panneaux et autres chevalets qu'ils posent, chaque matin, devant leurs échoppes afin d'attirer l'attention d'une clientèle se faisant de plus en plus difficile. Ou c'est le procès-verbal. "Notre incompréhension est d'autant plus grande, ajoutent-ils de concert, que nous n'arrivons toujours pas à comprendre pourquoi cette lettre n'a été envoyée qu'à seulement une quinzaine de commerçants du centre ville, alors, toujours sur cette même surface, on compte, à ce jour, 150 commerçants ! Ou le retrait (ou l'amende) est le même pour tout le monde. Ou alors..."Et chacun de crier son désarroi, s'interroger sur les véritables motifs de cette injonction et même de se demander si, dans cette ville, "il y a les bons commerçants et les autres".
"Le mardi 17 avril dernier, soulignent-ils, nous avons été reçu par le maire afin de lui demander des explications. Manifestement, il n'était pas au courant de l'existence de la lettre. Il a d'ailleurs interrogé, en notre présence, son adjoint..." Ce qui n'a nullement empêché les fonctionnaires de la police municipale d'aller, moins d'une semaine après cette réunion entre le maire et les commerçants, menacer de verbaliser les boutiquiers s'ils ne se pliaient pas aux recommandations.
Ce nouveau bras de fer entre commerçants et municipalité trouvera-t-il une solution à l'occasion d'une réunion publique annoncée par la municipalité ? Une affaire à suivre...
Article de Haujames, quotidien La Provence jeudi 26 avril 2012.