Vous ne rêvez pas, cette phrase a bel et bien été prononcée et répétée à plusieurs reprises lors du conseil municipal du 16 septembre 2013 d'Orange par le député-maire J Bompard, lui même.
Le conseil municipal a commencé en retard hier soir à 17h07. C'est assez exceptionnel pour le signaler. D'habitude il commence sur les chapeaux de roues et plusieurs délibérations sont prises à la suite dans les dix première minutes privant les retardataires du débat.
Hier soir malgré un horaire inhabituel avancé d'une heure,17h00 au lieu de 18h00, le maire n'avait pas l'air bien pressé. Il faut dire que les trois élues (au féminin car il n'y avait que des femmes) d'opposition les plus actives étaient là et que donc il n'allait pas passer en se dépêchant au travers des polémiques qui l'attendait sur les deux premiers dossiers ...
La première délibération - l'approbation de la charte des éco-quartiers" a duré près d'une heure. Anne Marie HAUTANT en tant qu'élue de l'opposition, s'est exprimée la dernière. Est-ce cela qui lui a attiré les foudres de l'édile exacerbé par des interventions bien argumentées ? (17h07 ouverture de la séance et lecture de la première délibération, puis l'intervention des trois élues qui a duré moins de 10 minutes, à 17h17 le maire prenait la parole et la délibération n'a été votée qu'à 17h58, aura-t-on le film intégral de ces minutes exceptionnelles?)
C'est donc lors de réponses qu'il apportait aux arguments de l'opposition que le ton de son long monologue provocateur et ironique a monté et que le maire a demandé une interruption de séance, 17h44, exigeant qu'Anne Marie sorte pour continuer le conseil.
Il a fait appeler la police municipale.
En attendant les policiers, il a fait voter par le conseil municipal l'expulsion d'Anne Marie HAUTANT.
17h54 revenu à la raison le maire relançait le conseil municipal au moment ou les policiers se montraient dans l'encadrement de la porte du conseil.
Ce ne fut que partie remise.
Un peu plus tard nouvelle montée d'adrénaline.
Après un nouveau "sortez la, appelez la police":
Trois policiers municipaux sont entrés.
Se sont approchés lentement de la "dangereuse dissidente" Anne-Marie HAUTANT, rangers, armes à la ceinture, gilet pare-balles sur le dos.
Un s'est adressé à l'élue...? inaudible de nos places
Alors que d'un même élan plus d'une dizaine de personnes s'était levée dans le public dégainant et braquant sur la scène smartphones, appareils photos, caméras dans un murmure désapprobateur.
Le duel a duré plusieurs minutes, entre silences gênés des policiers, tension fébrile de la salle, ballet des journalistes, propos du maire,
"emportez-la"!
"virez moi-la"!
alors fermez-là!
"Regardez-là on direz une folle!
elle est atteinte de diarrhée verbale;
c'est une maladie"!
on a distinctement entendu Anne Marie dire fermement "ne me touchez pas!" ...
Elle n'a pas bougé, ne s'est pas laissé perturber. Il faut dire que ce n'est pas son baptême du feu!
-Par la même technique le 21 janvier 2004 le maire l'avait fait sortir de la salle du conseil escortée par six policiers municipaux-
Ce coup-ci les policiers ont fini par un pas en arrière et se sont tenus dans son dos le temps que la délibération se termine puis dans le hall, à portée de voix du maire jusqu'à la fin du conseil.
Vraiment hallucinant cet épisode.
La conception de la démocratie par J Bompard ...
C'est une simple récidive d'intimidation, par laquelle le vrai visage de J Bompard se dévoile.
A-t-il la hargne parce que la pertinence d'ANNE MARIE HAUTANT et de son équipe gêne, dérange? Dernièrement grâce à son intervention une décision du maire a été annulée par le préfet...
A-t-il peur de la future liste aux municipales de 2014 d'ORANGE AUTREMENT?
Les journaux en parlent: http://www.laprovence.com/article/edition-haut-vaucluse/2534208/la-charte-sur-les-eco-quartiers-fait-monter-la-tension.html
http://www.ledauphine.com/vaucluse/2013/09/17/les-policiers-appeles-dans-la-salle-du-conseil
ci-après un extrait de "l'événement" de 2004. lire l'article intégral sur http://partitoccitan.org/archivas/haut1.htm
L’expulsion d’une élue
Pour ce premier conseil municipal de l’année 2004, il était question du débat sur les orientations budgétaires de la ville. Après un exposé de la politique qu’il comptait mener, le maire a donné la parole aux représentants du PS qui sont intervenus pour regretter la baisse des services et l’absence totale d’action sociale. Mme Séguret (PS) plaidait entre autre pour la création de pistes cyclables. " Cette remarque a eu pour effet de déclencher le rire sarcastique de M. Bompard puis ses commentaires à haute et intelligible voix. " Excusez-moi, je vous imaginais à vélo 1 … " "
Anne-Marie Hautant, qui avait décidé de garder le silence, a dit qu’elle approuvait les interventions de ses collègues mais elle s’est élevée avec véhémence contre l’attitude de membres de la majorité pendant les interventions de l’opposition, en déclarant : " Que le maire refuse le débat, abuse de son autorité pour nous interdire d’exprimer nos points de vue est une chose. Qu’il insulte et méprise des élus, des représentants de la République démocratiquement élus, en est un autre. C’est intolérable. "
Premier brouhaha dans la salle du conseil aggravé par le fait que J. BOMPARD donnait la parole à son adjointe aux affaires sociales afin qu’elle lise un communiqué sur le CCAS 2. Anne-Marie Hautant protestait alors énergiquement, signalant que cette question n’était pas à l’ordre du jour et que le maire ne respectait pas lui-même le règlement intérieur qu’il avait fait voter. Pagaille indescriptible (les élus de la majorité tapent sur la table, invectivent l’élue, une partie de la salle se joint même au brouhaha). Suspension de séance.
Au retour, au lieu de calmer les esprits, J. BOMPARD redonne la parole à son adjointe aux affaires sociales. Nouvelle intervention d’Anne-Marie Hautant. Dans le brouhaha, J. BOMPARD fait appel à la police municipale pour la faire évacuer. Les 2 élus socialistes quittent la salle par solidarité....
lire aussi
descendre au document 11
http://occi.free.fr/pages/05-or_dos_presse_nat.htm
et encore
http://www.liberation.fr/politiques/2003/10/10/bompard-ne-supporte-pas-la-contradiction_447595