Le conseil municipal de ce jour a été rocambolesque et stupéfiant. Les attitudes des élus de la majorité ont été plus déplacées, grotesques et méprisantes que d'habitude envers les élus de l'opposition mais aussi de la presse, du public, des employés municipaux et même du cameraman privé... Comme tout cela était prémédité, les élus de la majorité avaient eux l'air de bien s'amuser.
Le conseil a débuté à 11h00 et s'est terminée à 14h 06.
Préambule.
Durant ce conseil nous avons vu les élus de la majorité arriver et partir les uns après les autres. En fin de conseil, un tiers des conseillers manquaient à l'appel. La première à sortir de la salle fut Marcelle Arsac, ancienne PS et nouvelle recrue surprise du maire d'extrême droite Ligue du Sud qui après un discours stupéfiant a annoncé sa démission, puis a fui l’assemblée.(un poste d'adjointe à l'éducation lui a été promis...)
Première scène.
Les élections des conseillers intercommunaux, un épisode pas piqué des vers.
Durant ces élections le maire a paru plus qu'agacé. Il a bousculé à plusieurs reprises de manière pas aimable et même inconvenante les pauvres conseillers de sa majorité un peu âgés qui tardaient dans leur déplacement à venir déposer leurs bulletins. Lors des dépouillements il jetait les bulletins à son premier adjoint en les lisant à moitié et en se trompant ... celui-ci l'a repris plusieurs fois.
Dans cette scène le maire était visiblement contraint et subissait son rôle.
A l'issue des élections ce fut au tour de Monique Bruey de quitter la salle du conseil en expliquant qu'elle ne pouvait plus cautionner la comédie de l'équipe majoritaire.
Seconde scène.
La comédie et c'est peu dire s’est poursuivie par la présentation d'un nouveau personnage le « sablier » par le maire qui avait à ses pieds également dans un carton la fameuse cloche qu'il affectait tant en 2001 2002...
Le rôle du sablier était de décompter le temps de parole des deux élues de l'opposition. Et comme prévu dès les premiers mots d'Anne-Marie Hautant, qui avait demandé la parole pour donner sa position sur l'intégration d'Orange à la CCPRO, le maire a interrompu l'élue - et cela bien avant la fin du temps imparti de trois minutes. Il s'est levé en déclarant sur un ton laconique: " la séance est levée". Tout ce petit monde est sorti de la salle pour se rendre dans des bureaux à côté et consommer une petite collation "un apéro". Pas plutôt rentré et assis dans la salle du conseil qu'il recommençait la sérénade et ceci à plusieurs reprises quatre ou cinq fois. Tant et si bien que les journalistes ont eu le temps de descendre acheter des sandwiches, remonter et les consommer tranquillement à leur table un attendant le retour des élus. Visiblement les élus de la majorité étaient allés se restaurer plantant là le reste de l'assemblée. (Parenthèse le sablier décomptait 2mn30 environ ce qui a donné une scène en aparté pendant le temps de restauration de l'équipe de la majorité faisant intervenir le public pour chronomètrer ).
Dans cette scène le maire a joué son rôle à merveille, air pincé, feignant l'indignation alors que les autres acteurs avaient bien du mal à cacher leur amusement.
Troisième scéne
Le maire d'extrême droite était lassé de son petit jeu, et puis ses colistiers, ses adjoints les plus proches même s'esquivaient les uns après les autres, cela ne faisait pas sérieux. Il a donc changé de tactique et a groupé les délibérations pour aller plus vite.
Le conseils s'est terminé dans la confusion les élus ne sachant plus très bien ce qui se votait dans les paquets de trois, quatre, cinq délibérations ou plus. Bref là le temps leur pressait et ils ne s’amusaient visiblement plus. Nous dans le public assistions médusés à la gestion de notre ville par des pantins désarticulés. Puis en moins de temps qu'il n'en faut pour une volée de moineaux pour s'envoler, la salle a été vidée de ses comédiens laissant les élues de l'opposition seules.
Conclusion.
En tout et pour tout les deux élus d'opposition restantes sur les six élus, Anne Marie Hautant et l'élue PC à elles deux n'ont pas pu s'exprimer plus de vingt minutes . A aucun moment leur attitude n'a démérité, elles sont restées dignes et calmes. Leurs interventions étaient pertinentes. Le jeu du maire d'extrême droite n'a pas réussi à les déstabiliser. Ce personnage en revanche a démontré toute sa duplicité. S'il peut tromper des nouveaux venus, des gens de l'extérieur, il ne peut pas effacer de la mémoire des Orangeois sa responsabilité dans la ruine économique actuelle de notre ville. Une façade aussi belle qu'elle soit ne cache pas l'état de la maison à ses habitants.
Soulignons des attitudes déplacées, des insultes et des déclarations racistes. Vivement les élections du mois de mars prochain qu'une vraie équipe puisse travailler à Orange dans le respect de tous, des institutions et de l'intérêt de la ville.