Le conseil d'hier, jeudi 23 juin a été dense pas trop long mais dense. 9h00 11h10. Aux dossiers âprement discutés se sont ajoutés quelques scènes ubuesques et deux sorties de routes. Nous reviendrons sur les principales délibérations et notamment les prises de position des élus "Aimer Ma Ville" dans de prochains articles.
Première sortie de route: une déclaration d’allégeance mordante au prince d'Orange par l'ex élu UMP suivit de sa démission et de sa sortie.
Puis ce fut la croquignolesque prise à partie du Tribunal Administratif par le maire d'Orange cf jugement du 24 mai rendu par le TA la taille de la tribune libre des élus d'opposition .1
Questionné d'entrée de jeu par une élue d'opposition, ce dernier a affirmé bien tranquillement "on n'a rien préparer pour aujourd'hui"2, "vous me remettrez au tribunal". Puis il a déclaré le jugement "incomplet", pas clair..."il parait que vous avez des droits"... "ça c'est une non décision on va appliquer cette non décision avec cohérence... On donnera 1/35ème de la surface d'une page par élu, et si le tribunal n'est pas d'accord...".
Bref la censure se durcie et comme annoncé voilà donc les oppositions condamnés à poursuivre au TA, une procédure qui de fait les prive de leur droit d'expression dans des médias payés par les Orangeois, alors que notre cher édile s'en sert grassement pour sa propre pub et les dénigrer.
La délibération N° 1 a vu successivement deux élus "Aimer Ma Ville" prendre position contre l'achat de biens sans projet d’intérêt général pour les revendre quelque temps voire plusieurs années après. Lorsque la troisième élue a tenté de s'exprimer, le fils n'a eu de cesse de lui couper la parole. Son père et maire a eu bien de la peine à faire taire son fiston. Il fut pourtant assisté par des élus ...soucieux... de nombreux chuuutts ...et une assistance suspendue à la probable gaffe. Cet ensemble menaçant s'est accompagné d'un regard sévère, de très sec, ton haut : "Tais-toi! pufff, chuut! Tu peux demander la parole! On lève la séance!" Puis en point final une grondante mise en position debout du maire, d'un pas en arrière,... le fiston maté s'étant tu, l'édile s'est illico presto rassis. Fichtre très impressionnant.
Enfin la dernière sortie de route si l'on veut, s'est déroulée à la délibération 14 ter octroyant 135 000 € " exceptionnellement encore une fois" à l'ASON.
Christine BADINIER était intervenue brièvement; dénonçant une gestion opaque3, des relations particulières du club avec la mairie. Tout en souhaitant que cette subvention là mettent fin à la cavalerie financière du club, elle a proposé que soit dissociées clairement les subventions en faveur du sport professionnel de celles qui pourrait être faites en faveur des jeunes et enfants des quartiers à travers l'ASON.
Et là patatras. Sans rien y comprendre, il y a eu une réaction assez fulminante comme épidermique du maire. La voilà sommée de s'expliquer sur le terme "relation particulière" qualifié par le maire de connotation sexuelle. Et bien non finit elle par expliquer, il y a des affaires immobilières avec cette association, son ex-dirigeant, et le mécène principal du club. Fait concret : Le site internet de l'ASON annonce et fait la promotion du projet immobilier dans le quartier de l'étang nommé Eco-quartier.
Le maire donna ma parole à E Purpan, ex dirigeant mais toujours principal interlocuteur pour qu'il s'explique sur ce fait là. Il a copieusement et longuement craché sur l'élue pour la déstabiliser et la rabaisser dans l'estime du public, sans pour autant donner de justification4, pendant que Fabienne HALOUI, protestait de cette prise de parole d'un membre du public qui est une entorse au règlement.
Pour finir le maire a déformé l'intervention. Employant des qualificatifs diffamatoires insultants, il cherchait visiblement à provoquer des réactions, mais c'est lui même qui a perdu son sang froid en se mettant à hurler5: "vous n'avez pas la parole, vous n'avez pas la parole"...en point final du dossier.
La fin du conseil a été expéditive6. Plusieurs fois les élus ont été privés de leur droit d'intervenir sur des dossiers qui ont été votés sans aucun débat. Vue les lectures, dès le début du conseil, très rapides voire très résumées des points à l'ordre du jour, il semble que l'on désirait se délivrer au plus vite de ce conseil là particulièrement .
1http://www.orange-autrement.fr/2016/05/communique-de-presse-tribune-pas-libre.html
2 Se faisant, il déroge à la demande du tribunal: mettre à l'ordre du jour une modification de la taille du droit d'expression et une ouverture du site municipal.
3 Depuis 2010 les élus demandent les comptes de cet organisme. Ils aimerait comprendre tout simplement et très clairement où vont les 450 000€ attribués à ce club depuis 2010 sans "ingérence" càd sans contrôle de la mairie comme l'a de nouveau revendiqué le maire. On aimerait bien un audit ce financement là, et on attend avec impatience le prochain rapport de la chambre régionale des comptes...Pour le moment relisez le précédent.
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