Représenter 39,13 % des Orangeois, donner son avis sur la gestion de la ville lors des délibérations aux conseils municipaux et contrôler les décisions du maire, fait partie du rôle des six conseillers d'opposition (6 sur 35 conseillers au conseil municipal). Or les informations et conditions octroyées aux élus d'opposition à Orange font honte à la république.
1/ L’élu d’opposition ne dispose pas de local ni de moyens communaux.
2/ Pour s’exprimer, il dispose d’une tribune libre de quelques mots comptés.
La tribune libre c’est un encart publié dans la revue municipale, sur fond sombre, sans mise en page et avec de petits caractères la rendant peu lisible et peu attractive. Bien souvent on pinaille pour la publier, et lorsqu'on a la chance que le texte paraisse, la municipalité le dénigre presque automatiquement sur la même page.
3/ Au conseil municipal l’élu d’opposition ne dispose pas de micro, tourne le dos au public et n’a reçu pour toute info qu’un dossier succinct, 5 jours avant. La stratégie du maire étant de décrédibiliser ses propos en démontrant qu’il n’y comprend rien, c’est facile, mais ça ne marche pas toujours. Les débats et justificatifs de vote ne sont pas transcrits sur les procès verbaux rendant ainsi inaudible le travail de l'élu dopposition.
4/ Les "décisions du maire" sont une façon de donner de la souplesse à la gestion courante de la commune. Théoriquement les conseillers d’opposition doivent être informés par une lecture des décisions en conseil municipal et doivent pouvoir interroger le maire sur ses décisions à ce moment là. A Orange bien sûr ce n’est pas le cas. Un listing très succinct est remis aux conseillers d’opposition sans lecture ou autre formalité environ tous les trois mois mais de façon aléatoire selon la date des conseils municipaux. Ces décisions peuvent toucher des projets de première importance tel l'office du tourisme...C'est inadmissible
5/ L’élu d’opposition se voit opposer des lenteurs voire le silence à la plupart de ses demandes et doit passer par la CADA pour obtenir des documents administratifs publics.
Bref c’est tout simplement indigne d’une république démocratique.
Jacques Bompard a été élu par 7 255 voix sur 18637 inscrits dont 11 900 voix exprimées.
Les six élus d’opposition représentent 4 645 Orangeois soit 39,13% des voix exprimées.
Ces 4 645 Orangeois ne comptent-ils donc pas ?