La première impression d'un touriste arrivant en ville, c'est son entrée par la route.
Véritables vitrines, les entrées peuvent avoir un impact très important sur les comportements des visiteurs et donc, sur l’économie locale.
De même pour nous, habitants, ou pour les voisins des communes limitrophes, notre environnement -les sociologues sont formels- influe sur nos comportements, et même sur notre bien être.
Notre ville, très riche en vestiges, possède également plusieurs atouts de par son patrimoine culturel et sa situation géographique. Cette richesse nous semble gaspillée par des actions imprudentes et des aménagements inadéquats : abattages d’arbres, édification de bâtiments sans caractère, extensions urbaines irréfléchies, aménagements végétaux minimalistes voire inexistants….
Orange perd peu à peu son identité et son cachet. Il ne semble pas exister une réflexion approfondie et harmonieuse dans son aménagement.
Prenons simplement les deux entrées principales.
L’entrée nord par la nationale 7 : dès le franchissement du pont sur l’Aigues, on trouve une casse à gauche qui s’étend jusqu’en bordure du lit de la rivière, rien pour minimiser l’impact visuel. A gauche on aperçoit une cité à l’abandon, avec plusieurs bâtiments murés. Puis nous arrivons sur un rond point (neuf de l’année dernière) où l’herbe folle dépasse la taille d’un adulte…Enfin une grande ligne droite jusqu’à l’Arc de Triomphe où des travaux interminables entérinent le dernier sacrilège de la municipalité : l’abattage d’un majestueux alignement de platanes. Ce n’est que la stricte, dure et triste réalité contre laquelle de nombreuses voix se sont élevées en vain.
Entrée sud par cette même nationale : un magnifique rond point sans végétaux affublé d’un véritable mirage planté à 45 degrés dans un plot en béton. Coût ; près de 100 000 euros ! Soit dit en passant, 100 ans de subvention au Secours Populaire d’Orange. Puis, véritable fléau de nos villes, se succèdent à droite deux zones commerciales qui agressent l’automobiliste de leurs constructions colorées disproportionnées, implantées directement le long des voies. Et, au loin, cachant la vue sur les Préalpes, le dépôt Deltadéchets, une montagne de déchets s’élève peu à peu, toujours plus haute, recouverte de terre pour cacher la misère, truffée de tuyaux pour contenir les gaz et bordée de grillages amovibles bancals et « très gracieux ». De l'autre coté, l'A7.
Au dernier conseil municipal, Anne Marie Hautant a de nouveau interpellé le maire par rapport au rond point face à Carrefour, point final de cette entrée extraordinaire. En effet, il a vendu un terrain, en fait une ancienne décharge à une société automobile. Cette dernière, avec bien des déboires, est en train d'y construire son bâtiment. Ce qui pose en outre des problèmes de pollution pour l’instant soit disant seulement visuelle. Cela en est au point où l’on se croirait dans une décharge publique des années 70 par fort mistral. Le maire a juste répondu à l'élue que ces soucis seront vite oubliés une fois les travaux achevés…et qu'il n'est pas responsable...
A Orange Autrement nous souhaitons en ce début d’année 2011 que la municipalité prenne mieux en compte l’impact de ses décisions lors de l’aménagement des entrées de la ville, voire de la ville elle-même. Nous lui suggérons sur l'existant tout au moins:
- d’entretenir régulièrement et de manière soignée les abords (propreté... )
- de privilégier des aménagements paysagers harmonieux et identitaires.
Actuellement les entrées de notre ville sont tout simplement indignes de ses réserves financières mais représentative d'une mauvaise gestion.
Il est pour nous essentiel de rendre notre ville attractive et d'offrir un accueil digne d'Orange, de son passé aux visteurs. Ce serait aussi un signe de respect pour ses habitants, ses commerçants et peut être du travail de la municipalité.