Le souci de préservation de la qualité des eaux de surface n’est pas celui de la ville d’Orange.
Le réseau d’eau pluvial de la ville récolte désherbants épandus pas des employés municipaux et surtout tous les jeudi détergeant, désinfectant pour nettoyer les places du marché hebdomadaire. Tout ces produits finissent directement dans la Meyne qui comme chacun le sait juste après Orange se jette dans le Rhône. Alors…alors pas de quoi fouetter un chat pour le maire qui a déjà déclaré qu’il trouvait exagèré d’obliger à la sortie de sa nouvelle station le rejet d’une eau "trop propre" puisque quelques centaines de mètres plus loin elle rejoignait l’eau polluée du Rhône.
Néanmoins, ce cours d’eau longe plusieurs habitations qui ne bénéficient pas d’un accès au réseau d’eau potable, et l’eau de leur puits n’est plus potable.
N’en déplaise à notre édile l’eau est un bien commun et il est plus facile et moins coûteux de ne pas la polluer que d’entreprendre sa dépollution.
Alors pourquoi tant de laissé aller ?
Pourtant des directives, des outils, des aides à la gestion de l’eau existent depuis bien longtemps.
Depuis les années 1970, la politique publique de l’eau s’inscrit dans un cadre européen. La qualité de l’eau a toujours été une préoccupation dans la politique de l’Union européenne
Aujourd’hui le SDAGE - Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux - fixe pour 6 ans, jusqu'en 2015, les objectifs de qualité des rivières, lacs, eaux souterraines, littoral dans le bassin.
Le SDAGE a clairement affiché une politique de prévention pour éviter les solutions curatives (traitements de l’eau, problème de santé publique). Il est opposable juridiquement.
La DCE -la directive cadre sur l’eau- fixe des objectifs pour la préservation et la restauration de l’état des eaux superficielles (eaux douces et eaux côtières) et pour les eaux souterraines. L’objectif général est d’atteindre d’ici à 2015 le bon état des différents milieux sur tout le territoire européen.
D’autre part pour atteindre le bon état des eaux, l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse, établissement public de l’Etat, incite et aide, à l’échelle de ses bassins versants, à une utilisation rationnelle des ressources en eau, à la lutte contre leur pollution et à la protection des milieux aquatiques.
A Orange serions nous hors jeu, hors du temps, hors règlements. Après nous le déluge n’est pourtant plus à la mode et l’attitude de notre maire nous étonnera toujours. N’a-t-il pas écrit dans son jeune temps des livres sur l’écologie? Etaient-ils pour lui une erreur de jeunesse ? A-t-il changé son fusil d’épaule pour mieux être écouté et arriver à ses fins ?
Pour nous il est urgent de cesser des pratiques identifiées comme désastreuses pour la qualité de nos eaux de surface: Nettoyages avec des produits polluants les rues de la ville.
Il nous faut installer dés à présent des bacs filtrants les polluants sur le réseau d’eau pluvial.
Afin de prévenir tout risque accidentel de pollution, toute pollution par lessivage des chaussées.
Les points de remplissage des cuves pour les traitements agricoles en rase campagne eux en sont bien pourvus !
Remarquons au passage que la plupart des bassins de rétention communal ou dans les lotissements sont construits sans aucun dispositif pour empêcher l’infiltration des polluants, graisses, hydrocarbures lessivés en cas de pluie…
Quand donc monsieur le maire avec le costume endosserez vous aussi la responsabilité de votre fonction ?
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