Lors du dernier conseil municipal du 27 mai 2013 une convention d'objectifs et de moyens nous a fait réagir.

Une telle convention fixe, pour une ou plusieurs années, les engagements respectifs d'une association et d'une administration autour d'un projet défini. Elle comporte des indications sur les plages horaires de mise à disposition de locaux, terrains, personnel territorial, les moyens financiers alloués, les modalités de contrôle de l'utilisation de la subvention et les modalités d'évaluation de la qualité des actions menées. Normalement pas plus et c'est légal.

Mais qu'une convention serve de prétexte pour assujettir les services d'une association dans le but de pallier à ses propre carences en terme d'intervenants sportifs municipaux, voilà qui n'est pas banal.

Le maître mot de la dite convention: "participation du club à l’'intérêt communal"

Premièrement la subvention sera fixée annuellement. Pas de montant prévisionnel "engagement de la ville sur une somme" avec un taux de révision, mais une liste de critères (dont la proportion d'Orangeois !)

Deuxièmement un contrôle strict dont on semble découvrir les vertus au détour d'événements récents et de cette convention et qu'il faudrait appliquer de toute urgence à d'autres formations...

Troisièmement, « la commune souhaite qu'un effort particulier soit fait pour favoriser l'accès aux Orangeois ».

Des gages de sérieux en termes d'encadrement sportif ...

Et cerise sur le gâteau : "Le club sera tenu d'organiser des actions périscolaires, ainsi que de participer aux fêtes locales concernant le sport ou les associations."

Bref, en droite ligne avec les soucis d'animations sportives des temps périscolaires à venir et des temps de vacances scolaires (1), compte tenu de la carence actuelle dus à la suppression des dix-sept animateurs sportifs de la ville, le maire joue sur la subvention en imposant des contreparties contraignantes...

Le 11 février 2013 la délibération 11 était du même acabit et nous avait déjà fait écrire que les exigences municipales ne semblaient pas en phase avec les réalités des clubs sportifs de la ville. Les animateurs doivent être qualifiés et ils le sont. Mais une formation a un coût. De plus dans la plupart des clubs sportifs, les animateurs sont bénévoles le soir, les week-end et travaillent en semaine. Des animateurs, c'est déjà difficile à fidéliser. Que va-t-il se passer dans un futur proche à Orange ? Ils risquent de devenir introuvables.

Savez vous, monsieur le maire, qu'un des défis du monde associatif est de fidéliser sur le long terme des personnes qui acquièrent compétences et expériences et rendent l'association plus forte et attractive. Les animateurs, les responsables d'associations ont besoin d'être reconnu, valorisé, encouragé, soutenu pas exploité. Etre trop exigeant avec des bénévoles n'est pas une bonne méthode pour pérenniser leur engagement.

Le monde associatif de la ville d'Orange, ses bénévoles apprécieront sans aucun doute le ton des nouvelles conventions.

(1) Lire http://orangeautrement.over-blog.com/article-services-enfances-minimalistes-a-orange-79654170.html