Depuis le début notre République n’est pas Démocratique mais au fil des ans la situation s’est durcie. Nous allons vous conter un petit épisode local qui démontre la dégradation constante des libertés, et le recul de l’État de Droit.
Vendredi 12 avril s'est tenue l'assemblée générale d’une Association de Défense de l’Environnement locale.
Cette association a vingt ans cette année, elle a été créée en 1993.
L'assemblée a réuni une trentaine de personnes.
Comme dans toute association, après l'exposé du rapport moral, d'activité, des comptes, divers sujets ont été abordés.
Le remplacement du président, président fondateur de l'association, mais aussi le renouvellement de l'agrément au titre de la protection de l'environnement, un renouvellement pour le moins curieux.
Le président a été convoqué au commissariat de police, ou à plus de 80 ans, on l'a soumis durant plus d’une heure à des questions du style : avez vous des projets d'actions ? De manifestation? Sous quelles formes ? Quand ? Avec quel moyen ? Où ? Combien d’adhérents avez-vous ? Quelles actions avez-vous menées ? Donnez nous la liste de vos adhérents.
Le président a dû donner la liste de tous les adhérents...
Cette procédure est choquante et a été mal perçue par le président qui l'a subie.
Sommes-nous dans un état de droit ?
Aujourd’hui les associations de défense de l'environnement sont soumises à cet agrément, dont les modalités d’obtention ont été durcies et la durée fixée à 5 ans, par un décret le 12 juillet 2011.
(Articles L 141-1 et R 141-1 à R 141-20 du code de l’environnement).
Décret n°2011-832
La liste des conditions auxquelles doivent se plier les associations est ahurissante.
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Faire-une-demande-d-agrement-ou-de.html
Mais n’y a-t-il pas en plus un abus de pouvoir local, par entremise du commissariat ?
Oui, notre république française est à bout de souffle. Si elle pense qu’il y a « nécessité » de réglementer l’obtention d’un agrément par de telles pratiques, elle nourrit par là même la défiance grandissante vis-à-vis des institutions et la conviction que les responsables politiques sont devenus impuissants face aux intérêts financiers privés.
Oui, il faut redonner du pouvoir aux citoyens et aux citoyennes dans tous les domaines de la vie politique, associative, sportive, écologique, économique...et vite.